La direction du Commerce et de la Promotion des exportations de Constantine a adressé un questionnaire au bureau de wilaya de l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA), exigeant des explications sur les raisons du refus collectif des commerçants de la wilaya à adhérer à l’opération de vente avec solde.
Organisée par la direction du Commerce deux fois par an, en plus des périodes de fêtes, l’opération, devant se dérouler durant la période hivernale entre les 18 janvier et 28 février, aurait été marquée par une désaffection totale des commerçants de la wilaya. Une baisse sensible des commerçants participant à cette opération a été enregistrée durant les années précédentes. Mais pour la période hivernale de cette année, les commerçants auraient tout simplement boudé l’opération. On s’attend à la même chose pour les soldes estivales, qui devraient se dérouler entre les 21 juillet et le 21 août, vu la baisse de la quantité des marchandises se trouvant sur le marché et l’envolée de leurs prix. La réponse de M. Bouhanguel, coordinateur du bureau de l’UGCAA de la wilaya indique, après des constatations sur le terrain, une étude du marché et l’avis des commerçants concernés, que cette situation exceptionnelle est due à plusieurs facteurs. Citant principalement les effets de la crise économique mondiale et l’augmentation des prix, notamment à cause de la pandémie de la Covid-19, en plus des mesures prises par le gouvernement concernant la régulation des importations à travers le système des autorisations. Ces facteurs auraient provoqué la pénurie des marchandises et des produits sur le marché national. Le coordinateur a, en outre, souligné la problématique du marché informel, qui préoccupe toujours les commerçants légaux ainsi que les opérateurs économiques et qui risque d’ébranler la paix sociale. Bouhanguel étaye son propos en évoquant également la baisse du pouvoir d’achat des citoyens, qui contraint les commerçants à éviter d’acquérir des marchandises, de peur de leur mévente, provoquant la faillite de beaucoup d’entre eux. Il ajoute que de nombreux commerçants ont été obligés de vendre leurs marchandises aux prix d’achat où même à perte dans certains cas. Avant de conclure que les redevances de location, l’électricité, les impôts et les salaires des employés, ont fini par conduire à la liquidation précoce des marchandises.
Rafik S.
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