Les employés de l’Office Communal des Sports (OCS) d’Annaba ont organisé un sit-in de protestation devant la wilaya hier, lundi 3 juillet. Au nombre de 38, ils sont tous des employés permanents qui n’auraient pas perçu leurs salaires depuis quatre mois. Face à des démarches infructueuses auprès des différents responsables pour résoudre leur problème, les manifestants ont décidé de recourir à une action de protestation. « Nous avons traversé une période très difficile, notamment pendant les fêtes de l’Aïd El Fitr et de l’Aïd al-Adha, sans le moindre sou, en attendant la rentrée scolaire. Nos enfants pleurent et nos épouses sont malheureuses en raison de l’absence de régularisation de notre situation salariale, ce qui nous cause un préjudice matériel et moral considérable », déclarent les protestataires. Les manifestants auraient été reçus avant-hier, dimanche 2 juillet, par le président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) d’Annaba, qui leur aurait promis d’intervenir pour les aider. Cette situation durerait depuis un an. Jusqu’à présent, les employés disent avoir été apaisés par le versement de petites sommes. Mais cela ferait maintenant quatre mois qu’ils attendent. Selon leurs dires, le wali d’Annaba aurait débloqué la somme de 800 millions de centimes pour l’Assemblée Populaire Communale (APC). Seule la somme de 370 millions aurait été attribuée jusqu’à présent, et le reste n’aurait pas encore été versé. D’autre part, un conseil d’administration a été mis en place, avec pour directeur celui de l’entreprise nationale de réalisation Générale des Travaux Hydrauliques (GTH). Selon le représentant des protestataires, ce directeur est intouchable depuis quinze jours. Les employés revendiquent le droit de gérer les 38 stades de proximité, « dont la location atteint des niveaux très élevés, au profit de personnes opportunistes qui empochent l’argent qui devrait revenir à l’office ». Une autre revendication concerne toutes les structures sportives de la ville, qui devraient permettre à l’Office de générer des revenus considérables. « Si la décision de libérer la plupart de ces employés, dont la plupart est âgée de plus de cinquante ans et responsable de familles, est justifiée, elle doit s’accompagner d’une indemnisation appropriée », ajoute l’un des protestataires.
Ahmed Chabi
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