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Projet des 140 logements au nord de Biskra : Une attente qui dure depuis quatorze ans…

Les souscripteurs au projet de construction de 140 Logements Promotionnels Libres (LPL) situé à la sortie nord de la ville de Biskra, sur la route bis de Batna, en contrebas des quarante logements de l’Agence de Gestion et de Régulation Foncières Urbaines (AGFU), endurent depuis des années « une situation déplorable, ubuesque et inacceptable », clament-ils, du fait de l’immense retard enregistré dans la réception de leurs logements, a-t-on appris. Ce nouvel ilot urbain constitué de plusieurs immeubles d’habitation a été lancé en 2009 par un promoteur immobilier privé au bénéfice de familles de fonctionnaires de plusieurs secteurs publics, dont des cadres et des responsables locaux. En effet, il tard à être finalisé et à voir le jour, au grand dam de ses bénéficiaires se morfondant avec l’impression de s’être fait grugés de bout en bout par un entrepreneur « dont nous n’avons pas à subir les défaillances et les manquements », précisent les concernés. La colère des attributaires de cette nouvelle cité, planifiée pour être un quartier résidentiel doté de toutes les commodités, est d’autant plus amère et acerbe qu’ils se sont acquittés  de tous les droits financiers aux dates réglementaires définis par le promoteur immobilier. De plus, les quarante logements de l’AGFU érigés juste en face sont fonctionnels et occupés bien qu’ils aient été érigés dès 2015. Ayant réalisé les gros œuvres et entamé quelques menus aménagements dans des appartements, le maitre d’ouvrage de ces 160 LPL a plié bagage et abandonné le chantier à environ 60 % du taux de réalisation. De plus, ce groupe urbain pâtit d’absence de raccordement aux réseaux de distribution de l’électricité et du gaz de ville, ainsi que de l’Internet via la fibre optique. C’est dire que ces logements sont encore inhabitables quatorze ans après le lancement des travaux. Malgré cela, des acquéreurs n’ayant pas d’autres alternatives se sont saignés les veines pour finir leurs appartements et y habiter avec leurs familles, a-t-on constaté. « Nous avons procédé au payement total de nos logements mais l’entreprise chargée de la réalisation de cette cité ne semble pas en mesure de respecter le cahier des charges et les délais légaux de réalisation. En tant que fonctionnaires de l’État, il serait honteux et rabaissant que nous pensions à mener des actions d’éclat telles que des barricades avec des pneumatiques enflammés et des atteintes à l’ordre public, ou encore la paralysie de la circulation sur la route très fréquentée longeant ces immeubles. Nous prenons notre mal en patience en faisant encore confiance aux autorités compétentes afin de nous permettre de faire valoir nos droits et que l’on puisse occuper nos appartements sans tapage, ni coup férir. Nous savons et nous respectons les efforts du wali de se démenant pour régulariser la situation des promotions immobilières et du foncier à Biskra où l’on constate une accumulation de dysfonctionnements et d’actes faisant entorse à la réglementation pour le grand malheur des souscripteurs. Nous prions Dieu de nous nous octroyer l’impassibilité et la longanimité jusqu’à la finalisation de projet, en espérant que les responsables du secteur de l’habitat et de la construction de Biskra soient sensibles à nos déboires et qu’ils appliquent à la lettre les dispositions légales et les recours pour nous sortir de ce calvaire », a confié l’un des concernés. A noter que le bureau du maitre d’ouvrage est fermé à Biskra et que toutes les tentatives pour recueillir son point de vue sont restées vaines. Par ailleurs et toujours à propos de cette cité,  les palmiers ornementaux, plantés en bordure de cette cité en stand-by, sont dans un état déplorable. En outre, aucune desserte d’autobus n’est prévue pour cette partie de la ville et pas un magasin ou kiosque multiservices n’y est actif, a-t-on relevé. Mais cela est une autre histoire que les futurs riverains prendront en charge dans un second temps, ont-ils assuré.

Hafedh Moussaoui  

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