L’ambassade d’Algérie à Berne, en Suisse, a annoncé, jeudi dernier, la récupération de deux fusils faisant partie du patrimoine historique et culturel algérien en Suisse. Dans un communiqué rendu public, la représentation diplomatique algérienne a fait, d’abord, part de l’acquisition d’un fusil datant de l’époque ottomane. « L’Ambassade d’Algérie à Berne a également saisi cette opportunité pour acquérir un fusil remontant à l’époque ottomane qui ne pourra qu’enrichir le patrimoine culturel de l’Algérie », explique l’ambassade dans son communiqué. L’ambassade annonce également avoir réussi à « récupérer un autre fusil datant du 19ᵉ siècle, relevant du patrimoine algérien, et qui était destiné à la vente aux enchères à Zurich, en Suisse ». « Il s’agit d’un fusil à verrou en pierre de Miguelet “Moukahla d’apparat”, d’une longueur d’environ 160 cm, doté d’un canon rond damasquiné (L 128,5 cm) en acier tordu décoratif avec rail de canon en relief, de calibre 15 mm et bouche canonnée », précise le document. Selon la même source, « la récupération de cet objet de valeur historique et d’une grande symbolique, a été rendue possible grâce à la conjugaison des efforts de la représentation diplomatique algérienne en Suisse et des membres de la communauté nationale dans ce pays, qui se sont engagés pour la préservation et la récupération de l’héritage culturel algérien se trouvant à l’étranger ». Ce fusil, indique le communiqué, a été présenté à la vente aux enchères par une entreprise suisse à Zurich. « Il appartenait, selon l’expert en armes anciennes chargé de ce dossier, à une famille de collectionneurs suisses. L’intervention de l’Ambassade pour acquérir ces fusils participe de la détermination de l’Etat à récupérer le patrimoine historique et culturel national détenu à l’étranger », souligne l’ambassade. Pour rappel, en juin dernier, le ministère algérien de la Culture et des Arts avait annoncé avoir récupéré, en coordination avec les services du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, « sept pistolets datant de l’époque ottomane, qui sont des pièces historiques d’une extrême importance du point de vue archéologique et artistique ». « Ces pistolets anciens étaient proposés à la vente aux enchères en ligne, à Londres, avant que les services de l’Etat algérien n’interviennent pour les récupérer », avait fait savoir le ministère algérien, ajoutant que « ces armes intégreront le catalogue des collections du musée national ».
Samir Rabah
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