La majorité des commerçants de la wilaya de Guelma ne se soucie guère de la santé des consommateurs. Ceux-là mêmes les considèrent inhumainement comme d’imprescriptibles garants de leur mercantilisme. En effet, à l’exception des produits les plus périssables qui sont conservés dans des conditions acceptables de réfrigération, tous les autres, faute d’espace frigorifique, sont exposés à l’air libre et souvent même au soleil lorsqu’il n’y a plus de place à l’intérieur du local. Ce sont généralement les boissons qui font l’objet de cette malheureuse négligence sanitaire. Avec la canicule qui sévit actuellement dans la région, le thermomètre a atteint avant-hier, samedi 8 juillet, les 42 degrés Celsius à la mi-journée, ces produits sont rarement protégés contre les rayons ardents du soleil. Ils sont ensuite fourgués sans la moindre gêne aux consommateurs une fois qu’ils auront retrouvé leur température normale. Passons pour ceux conditionnés dans des emballages en verre, ceux qui le sont dans des bouteilles en plastique peuvent, de l’avis de microbiologistes, devenir toxiques à cause de l’antimoine qui s’en dégage sous l’effet de la chaleur. Et ce sont les consommateurs qui en paient le prix du point de vue santé. Les services de contrôle de la direction du Commerce, qui, faut-il le signaler, sont numériquement très réduits, font ce qu’ils peuvent contre ce risque. Ils vont parois jusqu’à la fermeture administrative du commerce surpris en faute à ce propos. Cependant, la majorité des magasins d’alimentation générale, hormis peut-être les supérettes, continuent impunément à se livrer à ce type de pratiques contraires aux lois régissant le secteur du commerce. Les citoyens sont interpellés à ce sujet dans la mesure où les principes civiques les autorisent à dénoncer ce genre d’anomalies préjudiciables à la santé publique.
Hamid Fraga
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