Les habitants de la zone rurale du 1er mai, dans la commune d’El Bouni, se heurtent au problème de la scolarisation des enfants. Ces derniers ne disposeraient que d’une seule école primaire et d’aucun Collège d’Enseignement Moyen (CEM). Dans le contexte actuel, les habitants de cette zone rurale, comme tant d’autres dans la wilaya, sont partiellement privés d’options en raison de la nature même du secteur dans lequel ils ont été logés des années auparavant. Comme de nombreux projets d’expansion urbaine qui datent des deux dernières décennies, la cité du 1er mai a été construite sans prendre en compte les infrastructures nécessaires au développement et à l’épanouissement des habitants. Elle ne dispose que d’un seul et modeste établissement scolaire primaire. Aujourd’hui, cette école est loin de suffire, compte tenu du nombre d’enfants qui y sont scolarisés, avec 48 élèves par classe, ce qui a créé un véritable casse-tête pour la mise en place du protocole sanitaire scolaire de lutte contre la Covid-19. Ne disposant pas de CEM ou de lycée, les enfants plus âgés doivent quotidiennement faire le déplacement, sur plusieurs kilomètres, pour rejoindre celui de Chaïba, dans la commune de Sidi Amar. Ceci se passe dans des conditions minimales et des moyens de transport inconstants. En dehors des heures d’école, les enfants ne disposent d’aucun moyen de divertissement, pas même un terrain de jeux de proximité, dans cette cité coupée du reste du monde. L’Assemblée Populaire Communale (APC) d’El Bouni n’est pas insensible aux doléances des habitants, mais dans ce cas de figure, elle serait pieds et poings liés. Le fait est que le programme d’expansion des zones rurales sur les assiettes de terrain agricole est bloqué depuis l’année 2012. Et cette cité se trouve au cœur d’une zone agricole. Ainsi, entre les propriétaires terriens et les domaines gérés par la direction des Services agricoles, l’APC d’El Bouni est dans l’incapacité de trouver une assiette de terrain pour construire une nouvelle école primaire pour la cité du 1er mai. Même dans l’éventualité où ce problème peut être résolu, la nature même du terrain où se trouve cette cité est un véritable obstacle juridique se dressant entre les habitants et les éventuels projets de développement.
S. S.
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