La direction de l’Énergie et des Mines de la wilaya de Batna a annoncé qu’une enveloppe de plus de 146 milliards sera progressivement débloquée pour la réalisation de deux projets structurels de raccordement des foyers démunis, situés dans les communes de Djerma, El Madher, Aïn Yagout et Boumia, au gaz et à l’électricité. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme de développement visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. Ainsi, plus de 65 milliards sont destinés à l’alimentation électrique de 721 foyers, une opération qui devra être achevée dans des délais assez courts, selon la même source. Le reste, soit plus de 81 milliards, est réservé au raccordement au gaz naturel de 12.400 foyers. Classée à une bonne position à l’échelle nationale en termes de connexion aux réseaux énergétiques, la région des Aurès renforce ses potentialités d’année en année. À titre indicatif et en ce qui concerne le raccordement au gaz naturel, un processus coûteux, la wilaya de Batna a connu dès 1975 la première grande opération, marquée par la mise en service de cette ressource vitale dans ses différents quartiers. Les autres centres urbains d’importance considérable, tels que Barika, Merouana, Aïn Touta, El Madher, Tazoult, Aïn Djasser et Seriana, ont suivi quelques années plus tard. Le défi d’alimenter les régions montagneuses des Aurès ainsi que les zones d’accès difficile a été relevé en 2000, avec l’installation de réseaux et la fourniture de gaz naturel dans le centre urbain d’Arris. Les agglomérations de Menaâ, Bouzina, Ghassira, T’kout, Ichmoul, Inoughissen et Theniet El Abed ont été prises en charge à un rythme acceptable, ce qui a permis à des milliers de familles vivant dans le massif des Aurès, où le froid est plus intense qu’ailleurs, de bénéficier des avantages du gaz naturel. Comparativement aux décennies passées, où les habitants des montagnes et des zones semi-rurales devaient utiliser du bois et du charbon pour se chauffer, cuisiner et prendre des bains, les choses ont évolué au point que même les hameaux isolés les plus éloignés réclament aujourd’hui l’accès à cette ressource.
Nasreddine Bakh
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