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ES Sétif : Radioscopie d’une fin de saison catastrophique

Le rideau est tombé, la saison cuvée 2022/2023 est terminée. Le bilan du club phare d’Ain Fouara, terre de football par excellence est négatif. Les acquis de la phase aller se sont évaporés. Au grand regret des socios. Il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour connaitre les causes de l’échec cuisant. Tous les intervenants, gravitant autour d’un aigle noir, bouclant un long et éreintant exercice sur les rotules, sont les principaux responsables de la descente aux enfers. En collectionnant les déboires, l’ESS qui pouvait facilement boucler l’exercice caractérisé par un niveau médiocre pour ne pas dire faible, se débine au mauvais moment. Résultat des courses, l’entente un habitué des compétitions régionales et continentales va devoir, une fois de plus, mettre une croix sur un énième safari. Faisant défaut à un club se débattant seul, face à d’innombrables problèmes, le nerf de la guerre, n’a pas permis aux noirs et blancs de prendre place dans le wagon de la première classe. Non rétribués depuis plus de huit mois, les partenaires de Djabou ne pouvant vivre avec quelques miettes de primes de matchs, fléchissent à quelques encablures de la ligne d’arrivée. Marquant le pas, le transfert de la propriété vers le groupe Sonelgaz a le moins que l’on puisse dire impacté le rendement des hommes de BillelD’ziri, travaillant sans motivation et sans le moindre centime. Annoncée en grandes pompes pour le mois de juin dernier, le dit transfert est renvoyé aux calendes grecques. Sollicité pour un appui (Sponsor) financier, le futur repreneur fait la sourde oreille. Il est relancé pour trouver un compromis avec la CNRL (Commission Nationale de Résolutions des Litiges) de la ligue professionnelle de football  pour permettre à l’ESS d’épurer ses dettes estimées à 35 milliards (dont 27 milliards pour la CNRL, 5 milliards pour  la FIFA et 3 pour le TAS-Tribunal Administratif du Sport-)et de  déposer son dossier à la CAF avec le quitus, le groupe Sonelgaz n’a pas répondu  aux multiples correspondances des dirigeants, contraints de gérer les problèmes et le manque de liquidités. Amputé du quitus de la CNRL, le dossier de l’ESS n’a pas été accepté par la CAF. Mis au parfum, les responsables locaux n’ont pas fait mieux. Le niet de la CAF a été fatal au onze Sétifien démobilisé. Les différentes trêves d’un championnat terne et insipide, ont impacté les résultats de l’aigle noir, payant cash la crise et secouant le club où le courant ne passe désormais plus entre le Président du club sportif amateur (CSA) et une bonne partie du conseil d’administration de la SSPA. Au lieu de penser à l’intérêt de la formation, bien partie pour boucler la saison en roue libre, les dirigeants cherchent un strapontin dans le futur organigramme de l’entente version Sonelgaz, laquelle n’a toujours pas affiché son intention ni son plan d’action, dire que les autres formations, parrainées par des entreprises publiques, ont commencé leur marché estival. Soulignons que la guéguerre précitée est à l’origine des déboires de l’entente, n’ayant gagné qu’un seul petit match lors du sept dernières sorties marquées par 3 défaites et autant de nuls. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les joueurs n’ont pas attendu la fin de la saison pour mettre en demeure leur club employeur où pleuvent les plaintes déposées à la CNRL. Légitime, la démarche va doublement pénaliser l’ESS. Ainsi, le club va non seulement perdre des joueurs bénéficiant d’une libération automatique mais sera contraint de payer ses dettes rubis sur l’ongle. Menacée d’une énième saignée, l’entente ce géant aux pieds d’argile va probablement revivre le cauchemardesque scénario de l’été 2022. Gardant en mémoire le complot tramé contre leur club l’été dernier, les fans de l’entente retiennent leur souffle… 

A. Bendahmane

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