Séduisant, le village touristique de La Marsa, situé à soixante kilomètres à l’est de Skikda, l’est plus que jamais. Et pour cause, la ville étale de nouveau un charme singulier en cette saison estivale. Hospitalière et gracieuse à plus d’un titre, elle a, pour un premier week-end estival au lendemain de l’Aïd al-Adha, battu le record en matière d’afflux de vacanciers. Ses plages sont archicombles. Il faut dire que les autorités locales, qui ont imposé un respect total des directives émanant du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, grâce à une présence soutenue de la wali, Houria Meddahi, n’ont pas ménagé leurs efforts pour que l’antique Ras-El-Hadid soit au rendez-vous. Cette année, et malgré le peu de moyens financiers dont elle dispose, la ville s’est complètement métamorphosée pour offrir un nouveaux look à ses fidèles visiteurs. Réalisation de chemins, de parkings et du réseau d’éclairage public sur plusieurs centaines de mètres linéaires au beau milieu des plages du village et de la fameuse Ermila, assainissement des routes et trottoirs, pose de bitume sur une partie de la route du cap de Fer, nettoyage des plages et de l’abri de pêche (flottants ou jonchant les fonds marins)… Et la liste est encore longue d’une série d’actions de développement dont a bénéficié la cité. Ainsi, les milliers d’estivants qu’a enregistrés La Marsa ces trois dernières années étaient au rendez-vous cet été également. « Les directives de Mme Meddahi à l’attention des responsables des communes côtières, incluant les volets environnemental (éducation et sensibilisation) et sécuritaire (renforcement des ressources humaines et matérielles), sont pour beaucoup dans la réussite de cette saison estivale », a souligné Djamel Hirrache, maire de La Marsa. Même si cette dernière a aujourd’hui beaucoup de rivales, elle reste, sans aucun doute, une destination touristique incontournable, grâce à ses atouts naturels hors du commun, qui sont nombreux. A commencer par le fameux Cap de Fer, situé à environ sept kilomètres de cette ville côtière, sur une pointe considérée comme l’une des plus avancées sur le littoral algérien en Méditerranée. Cette zone, encore à l’état sauvage et légendaire grâce à sa plage dénommée Hawaï, connaît déjà une importante affluence des estivants. Depuis le début de ce mois de juillet, il est indéniable que le Cap de Fer est devenu, le moins que l’on puisse dire, une destination touristique par excellence. Situé dans le prolongement des monts de l’Edough et construit sur le flanc d’une montagne composée de falaises et de roches pointues, qui se jette dans la grande bleue à cinquante kilomètres à l’est de Skikda, la zone du Cap de Fer est une véritable toile de maître. Par ailleurs, La Marsa renferme suffisamment d’atouts naturels et de spécificités propres à sa population et à ses traditions pour ne jamais être totalement boudée. Depuis de nombreuses années, il est de tradition locale qu’un grand nombre de familles envahissent chaque soir la plage et la corniche pour s’y installer et dîner à la belle étoile, les pieds dans l’eau, caressés par la brise marine. C’est une fête quotidienne. On y joue le jour, et on y danse le soir. Des familles confortablement installées sur le sable ou autour d’une table de plage, les pieds dans l’eau, est un décor qui fait le charme de cette ville. Ce spectacle se prolonge souvent jusqu’à une heure tardive de la nuit. Le village est également réputé pour sa plage Ermila, qui s’étend sur une quinzaine de kilomètres, allant jusqu’au piémont de Filfila, en passant par Kef Fatima et Guerbez. Encouragées par une sécurité pratiquement infaillible, les familles reviennent chaque soir, chaque été. Et depuis quelques années, le village vit à ce rythme méditerranéen.
B. Salah-Eddine
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