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L’éthique est-elle tombée aux oubliettes ? : Des commerçants dictent leur loi à Oum El Bouaghi

Une quinzaine de jours s’est écoulée depuis la commémoration de l’Aïd al-Adha qui a été marqué, selon l’information donnée par la cellule de communication de la direction du Commerce, par le respect global du programme de permanence observé par les 711 commerçants réquisitionnés. Cependant, la plupart des commerçants, notamment les bouchers et les restaurateurs, censés reprendre le service après les quelques jours de repos qui suivent l’Aïd, n’ont pas repris leurs activités à ce jour, constate-t-on. Dans les quelques magasins de boucherie ouverts, par exemple, les présentoirs à viande ne contiennent que la volaille. Quant aux restaurateurs qui continuent à fermer boutique, ils arguent de la non-disponibilité de viande rouge chez les bouchers. Cependant, il est de notoriété que le chef-lieu de wilaya, dont la population avoisine les 100.000 habitants, connait une situation d’indigence en matière d’éthique commerciale. Sinon, comment expliquer le comportement des boulangers qui n’offrent à leurs clients qui du pain prétendument amélioré à 15 dinars la baguette ? S’agissant des marchands de fruits et légumes, ils semblent s’être donnés le mot pour faire exploser les prix, au regard de ceux pratiqués dans les agglomérations voisines, notamment Ain Beida, Ain Babouche et Ain Fakroun. Ils ont même étalé leurs marchandises directement sur l’asphalte le long des routes et des trottoirs, faisant fi de la réglementation. Dans de telles conditions de fonctionnement du marché, il est vraiment anachronique de soulever le problème de l’hygiène du milieu totalement déplorable, obligeant les habitants du chef-lieu de wilaya à parcourir des kilomètres pour faire leurs emplettes. Il faut dire que malgré l’extension urbaine remarquable de la ville, l’éthique commerciale semble encore être une fiction, situation que ne mérite pas un chef-lieu de wilaya.

K. Messaad

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