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Annaba la grande puanteur  : Berrimi tire sur tout ce qui bouge

La ville d’Annaba est étouffée par une pestilence insoutenable, engendrée par l’absence de la collecte des ordures ménagères, débordant des bacs et jonchant ainsi les trottoirs et les chaussées. Des instantanés postés sur la page Facebook de la wilaya d’Annaba, mercredi 12 juillet, illustrent on ne peut mieux la déliquescence qui prévaut au sein de certaines institutions de l’État, censées l’entretenir, la protéger et veiller sur elle. Si l’on se réfère aux vidéos postées pour la circonstance, difficile de croire qu’Annaba la Coquette atteindra un seuil de « tolérance » en matière d’atteinte à l’environnement et menaçant la santé publique. Ces scènes dénoncent, d’une manière directe, l’irresponsabilité ou, du moins, la négligence, dont font preuve les personnes chargées de la gestion de l’environnement.  D’ailleurs, la situation désastreuse dans laquelle se débat, pour ne pas dire patauge, la ville d’Annaba a amené le wali Djamel Eddine Berrimi, mercredi 12 juillet, à organiser une sortie à travers les rues et les quartiers de la ville. On voit et entend, dans des séquences, les gestes de colère qu’a eu Berrimi en constatant la situation d’insalubrité avancée dans laquelle se trouvent la ville et son littoral, de plus en plus pris d’assaut par les vacanciers. Dans l’une d’elles, on découvre clairement les coups de fouet du wali envers les responsables défaillants, de la totalité des secteurs de l’Assemblée Populaire Communale (APC) ainsi que celui de l’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) « Annaba Propre », les menaçant de poursuites judiciaires pour manquement flagrant à leur devoir. « Vous devriez mourir de honte », a lancé le chef de l’exécutif aux responsables concernés. Devant cette atteinte à l’environnement, le wali totalement hors de lui, voire très en colère, a explicitement accusé, de ce fait, les cinq chefs de secteurs communaux ainsi que le directeur général de l’EPIC. Devant ce laisser-aller, Berrimi, tout en menaçant de recourir à la justice dans un ultimatum, leur a accordé une semaine pour remédier à la situation en enlevant les tas d’immondices qui encombrent la ville depuis plusieurs jours.

B. Salah-Eddine  

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