Devant se tenir avant-hier, jeudi 13 juillet, la deuxième session de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de l’année 2023 n’a finalement pas eu lieu. En effet, après avoir pris place au sein de cette enceinte, en compagnie de tous les concernés par cette session (les directeurs exécutifs, les chefs de daïra et les 24 maires), les 39 membres de cette instance ont quitté la salle dès que le wali, Harfouche Benarar, s’est installé.
Ces élus se sont rendus dans le bureau de leur président, Redjem Boussaha. Après de longues concertations qui ont duré plus de deux heures, la presse a été invitée à écouter le communiqué qui a sanctionné cette réunion et dont une copie lui a été remise. Dans ce document, l’instance élue fait état de la gestion catastrophique et de la dégradation du secteur de la santé, en proie à de multiples problèmes qui ne sont nullement bénéfiques aux malades. Le chargé de la communication de l’APW a expliqué la genèse de cette situation qui perdure depuis un an et demi. A ce propos, la teneur d’un rapport détaille et qui décortique ce secteur a été dévoilée, en 2022, lors de la troisième session ordinaire de l’APW. Quant aux recommandations visant à améliorer la situation, elles n’ont rien donné. De plus, toutes les visites officielles effectuées dans les structures de soins n’ont fait que confirmer la déliquescence dans laquelle se trouve ce domaine. D’où la décision, à la majorité absolue des membres de l’APW, de reporter les travaux de cette session. De son côté, le président de l’APW a déclaré à la presse qu’il n’est pas des prérogatives de ladite assemblée de nommer ou de révoquer un employé de ses fonctions. Cependant, en tant que représentants des citoyens, il est du devoir des élus de dénoncer tout ce qui va à l’encontre de leurs intérêts. A ce propos, des insuffisances et anomalies sont dénoncées presque quotidiennement dans ce secteur sensible qu’est la santé. Par ailleurs, le président d’APW a mis en garde les pêcheurs en eaux troubles, soulignant que l’instance qu’il dirige est au service du citoyen et veille à sa quiétude et à la stabilité des institutions de l’État, conformément aux recommandations du président de la République. Son devoir est de servir inlassablement la population, d’autant plus que des sommes considérables ont été allouées par l’État dans le cadre de divers programmes, tels que le Fonds Commun des Collectivités Locales (FCCL), a-t-il ajouté. Le même responsable a tenté d’apaiser les tensions mais la situation n’a fait qu’empirer. Faisant allusion au Directeur de la Santé et de la Population (DSP), le président de l’APW dira : « Nous n’avons rien contre cette personne. Il s’agit simplement de dénoncer la mauvaise gestion de ce secteur, tout en saluant les efforts des différents acteurs de la santé ». Ces acteurs, rappelons-le, avaient observé un sit-in, en 2022, devant l’entrée principale de l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) de 240 lits de Besbes, pour dénoncer le manque de moyens logistiques. Un problème que la DSP n’a pas pris en compte, avaient-ils dénoncé, comme rapporté dans ces mêmes colonnes. Rappelons également que ce directeur a été l’objet de plusieurs contestations dans les wilayas de Khenchela et Oum El Bouaghi avant d’atterrir dans la wilaya d’El Tarf.
Iheb
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