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La LFC 2023 intègre les dépenses : Le pouvoir d’achat, une priorité

Le gouvernement examine un avant-projet de loi de finances complémentaire, appelée cette fois « rectificative ». Le texte devant être présenté, fort probablement, lors du prochain conseil des ministres a été examiné, jeudi dernier, à l’occasion de la réunion hebdomadaire du gouvernement. « Le Gouvernement a examiné un avant-projet de la loi de finances rectificative pour l’année 2023, présenté par le ministre des Finances », indique un communiqué du Premier ministère. Ce projet de texte, lit-on dans le même document, « intervient pour introduire des actions et dispositions rectificatives en vue de prendre en charge des dépenses courantes supplémentaires liées notamment à certaines mesures prises par les pouvoirs publics visant la préservation et le soutien du pouvoir d’achat des ménages, le renforcement de la sécurité alimentaire et la consolidation du programme d’investissement public au profit de certaines wilayas pour assurer une croissance inclusive et durable », souligne le communiqué. Le gouvernement n’a pas livré, cependant, les détails des mesures devant être prises en charge dans le cadre de la future loi de finances complémentaire (LFC 2023). Durant les premiers sept mois de l’année en cours, plusieurs mesures sociales ont été annoncées, dont l’augmentation de l’allocation chômage à 15 000 DA, la majoration des retraites de 3 à 5% et le recrutement des détenteurs du magistère et doctorat. Ces mesures nécessitent un budget qui doit être intégré dans les dépenses globales du fonctionnement. Mais sur le plan social, le gouvernement devra apporter aussi des solutions à l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, surtout que les augmentations salariales annoncées en 2022 ont été déjà englouties par l’inflation des prix qui a prévalu durant tout le premier semestre de l’année. Les Algériens étaient, en effet, confrontés à une hausse vertigineuse des prix des viandes, des œufs et des fruits. Pour les légumes aussi, les prix sont instables. Même s’ils ont connu, par moment des baisses, les prix des légumes ont atteint souvent des seuils infranchissables pour les faibles et moyennes bourses. En revanche, les produits laitiers, les légumes secs et les pâtes ont connu des majorations dépassant parfois les 70 à 100 DA par article. Tout récemment, c’est au tour du prix du café en poudre et des eaux minérales de prendre l’ascenseur pesant ainsi lourdement sur le budget très fragilisé des ménages. La loi de finances complémentaires apportera-t-elle de bonnes nouvelles pour les consommateurs ? Wait and see. Ce texte est appelé aussi à budgétiser les sommes dégagées en conseil des ministres pour soutenir le développement des certaines wilayas, ainsi que celle décidée pour prendre en charge les victimes des dernières inondations ayant frappé, en juin dernier, les wilayas de Tipasa, plusieurs autres régions de l’est du pays.

Samir Rabah

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