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La pénurie d’eau potable devient endémique à Mila : A qui doivent s’adresser les citoyens de Sidi Merouane ?

De nombreuses cités de la commune de Sidi Merouane, relevant de la wilaya de Mila, souffrent d’une pénurie d’eau endémique. Au total, cinq agglomérations de cette commune du nord de Mila sont logées à la même enseigne. Il s’agit de celles de Bouyoucef, de Zaouia, de Bousselah, de Ras El Bir et de Hay El Louze.

Dans une pétition adressée au directeur de l’Algérienne Des Eaux (ADE), dont une copie est en notre possession, les habitants de la dernière agglomération citée affirment que « l’eau n’a pas coulé de leurs robinets depuis 45 jours ». Les pétitionnaires, au nombre de vingt, appellent le directeur du secteur à intervenir pour les soustraire à cette situation pénalisante, notamment en cette période de canicule où le besoin à l’eau se fait plus impérieux. Pour leur part, les habitants de Ras El Bir sont allés, tout récemment, jusqu’au blocage du siège de l’ADE de la commune, en signe de protestation contre la pénurie d’eau endurée par leurs ménages. Des habitants de cette agglomération de près de 7.000 âmes déplorent « les perturbations fréquentes d’alimentation en eau de table, ainsi que la mauvaise manipulation des vannes de distribution de la part des fontainiers de l’entreprise ». L’un d’eux nous dira : « Nous avons moins d’une heure d’eau tous les deux jours. En plus, les agents qui ouvrent et ferment les vannes le font d’une manière anarchique ; ce qui fait que certaines rues sont desservies et d’autres non ». Et le topo est pratiquement le même à Bouyoucef, à Bousselah et à Zaouia. Le recours au système D pour se procurer le précieux liquide est devenu la règle pour les habitants de ces quartiers. Ils se rabattent, en effet, sur les sources d’eau et les bornes-fontaines, quand ils n’achètent pas carrément, au prix fort, leur eau de table chez les revendeurs itinérants qui sillonnent la région. Dans une lettre adressée au ministère des Ressources en eaux, dont des copies ont été envoyées au directeur général de l’ADE, au wali de Mila et aux représentants des organes de presse accrédités à Mila, les habitants de Bouyoucef affirment : « Notre quartier, classé zone d’ombre, est privé d’eau depuis des années à cause d’un réseau de distribution à la fois vétuste et sous-dimensionné ; sans parler de l’assainissement, ni de l’éclairage public », lit-on dans le courrier en référence. Il est à signaler que les prospections menées sur le terrain par la direction de l’ADE de Mila ont donné raison aux plaignants.

Kamel B.

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