Avec 0 % de taux de consommation des budgets alloués au développement local, les communes de Constantine et d’Ibn Ziad constituent, sans conteste, « les plus mauvais élèves du développement local ». C’est du moins ce qu’indiquent les chiffres sur la consommation des enveloppes financières consacrées à la réalisation des Plans Communaux de Développement (PCD) au titre de l’année 2023.
Ces chiffres, diffusés sur la page Facebook de la wilaya dans le cadre du suivi de ces programmes, montrent également que les deux communes d’Aïn Smara et d’Ouled Rahmoune caracolent en tête du classement. Ces deux communes rurales ont consommé tous les crédits financiers et clôturé toutes les opérations respectives enregistrées à leurs niveaux. Prenant connaissance de ce constat, le wali de Constantine a sévèrement critiqué cet état de fait lors de la dernière réunion du conseil de wilaya, et appelé les deux communes concernées à rattraper leur retard dans l’application des PCD, lesquels s’appellent désormais « programmes d’appui au développement économique et social des communes ». Le chef de l’exécutif a rappelé que l’enregistrement de nouvelles opérations par les communes tient compte de l’exécution totale de la nomenclature des projets précédents. Sur le même registre, le wali avait déclaré aux médias que plus de cent opérations financières ont été enregistrées dans le cadre des programmes communaux de développement, avec une enveloppe financière globale qui a atteint les cent milliards de centimes, mais que seuls 25 projets ont été livrés durant les six premiers mois de l’année en cours. Ainsi, pour la commune Constantine, la question se pose quant à la raison pour laquelle les fonds alloués au développement n’ont pas été consommés, dans une commune qui dispose pourtant de formidables ressources humaines et techniques, constituées de dizaines d’ingénieurs et de fonctionnaires d’expérience, répartis entre les différentes directions et délégations urbaines. Il faut également rappeler que le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) du chef-lieu de wilaya, dans les nombreuses déclarations faites antérieurement à la presse, a mis l’accent sur le blocage politique subi par cette collectivité, qui a influé négativement sur le lancement de nombreux projets d’utilité publique. Tandis que de l’autre côté, les opposants au maire ont déclaré, à maintes reprises eux aussi, qu’ils n’ont jamais rechigné à approuver les programmes de développement proposés, mais qu’ils demeurent sur papier et restent loin de la réalisation. « A qui la faute, finalement ? », se demandent les citoyens.
M. A.
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