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Droite espagnole : Volonté de rétablir la bonne  relation avec  l’Algérie

Les élections législatives anticipées qui auront lieu en Espagne dimanche prochain pourront changer la donne des relations entre la Presqu’ile ibérique et l’Afrique du Nord. La défaite de la gauche au pouvoir à Madrid pourra ouvrir la voie à un changement de la position espagnole dans la question du Sahara Occidental. A quelques jours de l’élection législative de dimanche, le parti populaire espagnol (PPE, droite conservatrice) a fait part, pour la première fois, de son intention de revenir à la position initiale de l’Espagne dans la question du Sahara Occidental s’il était élu. « Nous reviendrons à la relation avec le Maroc que nous avions avant la fameuse lettre » du chef du gouvernement d’Espagne, le socialiste Pedro Sanchez soutenant l’option marocaine au Sahara Occidental, a déclaré Gonzalez Pons, vice-président du PPE dans une interview accordée au journal Lavaguardia. La déclaration est une première pour un responsable de ce rang.  Cette affirmation est en effet une évolution dans le discours du parti populaire. Deux jours auparavant, le leader de cette formation de droite qui sera très probablement Président du gouvernement espagnol dès la semaine prochaine, Alberto Núñez Feijóo, se refusait de prendre position. Lors d’un débat qui l’opposait, vendredi dernier à Pedro Sanchez, Feijoo a simplement affirmé son intention de rétablir les bonnes relations de son pays d’avec l’Algérie. Il a cependant refusé de prendre position dans le conflit au Sahara Occidental sous prétexte qu’il n’avait pas accès à la lettre écrite en 2022 par l’actuel premier ministre au Roi du Maroc. Dans cette missive, dont une partie du contenu a été rendue publique par les Marocains, Pedro Sanchez a simplement reconnu le plan d’autonomie marocain comme « solution crédible » à la crise du Sahara Occidental. On a fini par apprendre qu’en contrepartie de ce changement dans la doctrine espagnole, le Maroc s’est engagé à ne plus réclamer les deux enclaves de Ceuta et Mellila et arrêter d’envoyer des migrants clandestins en Espagne. Sauf que plus d’un an après la signature d’un accord entre les deux parties, les Marocains n’ont pas respecté leur part du deal. « Je pense que le gouvernement espagnol s’est fait rouler par le Maroc parce que dans la pratique, il n’a rien obtenu », a estimé le journaliste espagnole Ignacio Cembrero. Si le nouveau gouvernement espagnol revient à la position initiale de l’Espagne dans le conflit au Sahara Occidental, il fera face à une nouvelle crise avec le Maroc. Il aura, en revanche, gagné ses relations avec l’Algérie. Depuis le revirement de Sanchez, Alger a en effet limité les échanges économiques entre les deux pays en plus du retrait de son ambassadeur à Madrid. Ces relations vont donc pouvoir reprendre parce que « l’Algérie n’a aucun problème avec le peuple espagnol » et « l’Etat espagnol » mais seulement avec le gouvernement actuel, a répété à plusieurs reprises le président Abdelmadjid Tebboune qui a compté sur le changement de gouvernement à Madrid pour retrouver des relations normales entre les deux pays voisins.

Akli Ouali

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