Est-ce le début de la fin des souffrances vécues par les habitants du quartier populaire de Boumerzoug ? C’est du moins l’impression qui se dégage suite aux travaux de réfection des routes qui ont, enfin, démarré. Accompagné par ses proches collaborateurs, Charaf Bensari, le maire de la ville, a donné le coup d’envoi de cet important projet. Pour rappel, l’état des routes dans cette partie de la ville est tout simplement lamentable, et c’est le moins que l’on puisse dire. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, à Boumerzoug, le mot aménagement n’a aucune incidence sur le terrain. Pour preuve, les trottoirs sont presque inexistants dans cette cité, où les piétons sont contraints de partager la même voie que les véhicules, une situation surréaliste. Avec ce projet, il est espéré que les choses changent enfin et que les riverains ne soient plus menacés par les chauffards des bus ou des voitures, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation désolante dans laquelle se trouve ce quartier et pour cause. Tout d’abord en raison de la négligence, durant de nombreuses années, par tous les responsables qui se sont succédés à Constantine, ensuite les fuites d’eau ont malheureusement contribué à la détérioration du réseau routier. Les quelques opérations « sporadiques » entreprises auparavant n’ont rien pu faire pour remédier à une situation qui frôle l’intolérable. Rouler en voiture ou marcher dans ce quartier relève d’une véritable aventure aux conséquences inconnues et tous ceux qui ont eu un jour la désagréable chance de visiter Boumerzoug peuvent en témoigner. « C’est un exercice vraiment difficile et épuisant », affirme cet automobiliste, habitué de cette route parsemée de nombreux nids-de-poule. Les habitants de ce quartier s’accordent à dire que « c’est la conséquence logique d’une marginalisation à peine dissimulée par des élus locaux qui disparaissent mystérieusement juste après les élections ! ». Ainsi, si ce quartier sombre aujourd’hui dans cette situation, ce serait également à cause de ces pratiques peu orthodoxes. En ce qui concerne le projet mentionné précédemment, l’essentiel est que les travaux avancent dans les délais impartis, tout en répondant à la qualité souhaitée.
M. Kherrab
photo d’ illustration
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