A l’instar de la commune d’Annaba, la commune côtière de Chetaïbi a installé des rampes d’accès pour faciliter la mobilité des personnes aux besoins spécifiques, en particulier celles handicapées moteurs utilisant des fauteuils roulants. L’Assemblée Populaire Communale (APC) de Chetaïbi a installé des rampes près des escaliers menant aux plages de la commune. Bien que cette initiative soit louable, il est important de souligner que l’accessibilité ne garantit pas l’adaptabilité. Cette action est bénéfique pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR), mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour rendre les plages d’Annaba réellement accessibles aux personnes à mobilité réduite. La différence entre un espace accessible et un espace adapté est tangible. Dans ce cas, les plages sont certes accessibles, mais elles ne sont pas adaptées aux besoins PMR. Pourtant, il existe des solutions alternatives permettant d’accueillir les personnes en situation de handicap. Par exemple, en l’absence de rampes fixes et solides, des tapis pour le sable ou des grilles peuvent être utilisés pour créer un chemin sans modifier l’environnement. Les personnes ayant des problèmes de mobilité (en fauteuil roulant ou avec des béquilles) rencontrent de grandes difficultés pour profiter de la plage. Les fauteuils de mise à l’eau offrent la possibilité à ces personnes de se déplacer à la fois sur la plage et dans la mer. Il est aussi essentiel de former des agents pour accompagner les personnes handicapées sur les plages, ainsi que de prévoir des espaces sanitaires adaptés, notamment pour celles en fauteuil roulant. Des normes internationales existent pour l’accueil des personnes handicapées en bord de mer, comme les « normes handicap des lieux de baignade et plages ». Il est primordial de prendre en compte ces standards pour garantir une véritable accessibilité aux personnes handicapées et à mobilité réduite.
Soufiane Sadouki
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