Alors que des responsables de la direction de l’Éducation d’Oum El Bouaghi considèrent les résultats du baccalauréat comme qualitatifs au vu du nombre total de candidats (883) ayant décroché plus de 15/20, le classement de la wilaya est en nette régression. En effet, le taux de réussite est de 39,11 % contre 46,74 % en 2022 et près de 49 % en 2021. La wilaya s’est positionnée à la 51ème place cette année, alors qu’elle était 49ème en 2022. Si les responsables du secteur justifient la situation par l’augmentation de la moyenne d’admission, d’autres l’attribuent au relâchement de la rigueur et au manque d’implication de chacun des acteurs impliqués. L’approche à adopter pour changer la donne se doit d’être globale, en impliquant les parents, les enseignants, les chefs d’établissements, les inspecteurs et les administrateurs, ajoute-t-on. En dépit des moyens mobilisés par les pouvoirs publics, les enseignants ne sont plus aussi motivés qu’auparavant et le niveau connait une baisse constante, constate-t-on. Pire encore, une majorité de professeurs sont des suppléants à qui on affecte des classes de terminale, alors qu’elles devraient revenir aux plus compétents et aux plus anciens afin de concrétiser de bons résultats. Jadis, ils étaient rigoureusement encadrés et inspectés régulièrement par le chef d’établissement et les inspecteurs, ce qui ne semble plus être le cas aujourd’hui. Rappelons, en outre, ceux qui donnent des cours de soutien dans des lieux où les conditions sont déplorables, comme les garages. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les élèves qui ont assisté à ces cours qui ont brillé par leur moyenne. Au vu de ces résultats en net recul d’une année à l’autre, les responsables et le corps enseignant doivent doubler d’efforts pour assurer à Oum El Bouaghi au moins une place parmi les 25 premières à l’échelle nationale. N’est-il pas temps d’organiser des assises pour faire un diagnostic de la situation et proposer des solutions susceptibles de changer le classement de cette wilaya qui détient ce statut depuis près de cinquante ans ?
K. Messaad
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