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Malgré son potentiel touristique considérable : Souk-Ahras souffre d’une pénurie d’hôtels

Aujourd’hui, alors que la fête de l’Aïd al-Adha est passée et que les résultats du baccalauréat sont connus, les vraies vacances ont bel et bien démarré pour les familles algériennes. La canicule aidant, des estivants venus des différentes régions du pays en quête de fraicheur et de détente ont pris d’assaut, depuis mercredi 19 juillet, les villes du littoral, comme c’est le cas dans l’est algérien pour Béjaia, Jijel, Annaba, El Kala et nous en oublions certainement d’autres.

Mais pas que, force est de le constater, puisque l’on assiste cette année à un rush particulièrement important, toujours à l’est, vers les frontières algéro-tunisiennes d’Oum Teboul et de Haddada. Privilégié par les touristes, le poste s’ouvrant sur Sakiet Sidi Youcef, qui fait partie de la wilaya de Souk-Ahras, connait, en effet, un chassé-croisé dépassant les 2.000 passages par jour, selon les services de la police des frontières, qui prédisent une saison touristique florissante à l’avantage du pays voisin. Autre fait notable ces derniers jours est la présence, à Souk-Ahras, de nombreuses familles à bord de véhicules immatriculés dans les wilayas de l’ouest, du centre et même du sud du pays, quêtant un endroit décent pour passer la nuit avant de joindre le poste frontalier de Haddada, distant d’à peine quarante kilomètres. Il se trouve que cette recherche peut s’avérer vaine et frustrante dans cette ville qui connaît une vraie crise de l’hôtellerie. Au point qu’on en viendrait presque à vous recommander de poursuivre votre chemin ou, au pire, de dormir dans votre véhicule aux alentours. Ce qui peut paraitre inadmissible pour une wilaya à nulle autre pareille en matière de potentialités touristiques considérables, avec un couvert végétal de plus de 90.000 hectares de pin d’Alep, de chêne-liège, de chêne vert et d’eucalyptus et des sources thermales réputées, à l’instar de Hammam Ouled Zayed et Hammam Tessa. Et pour parfaire ce patrimoine conséquent, une immensité de vestiges historiques à Madaure et Khemissa, en plus du fameux olivier de Saint Augustin qui pourrait attirer des milliers d’admirateurs de ce célèbre théologien natif de Souk-Ahras. Même si, comme dit l’adage, une hirondelle ne peut faire à elle seule le printemps, il existe toutefois un hôtel classé, Oum el Kheir, qui sauve quelque peu la mise dans cette ville qui en manque cruellement. Cet établissement de haut standing érigé sur cinq étages sur les hauteurs de la ville de Souk-Ahras a été idéalement conçu par Hacene Bedairia, un promoteur local, pour accueillir des gens de passage en séjours d’affaires et les familles dans un cadre aussi confortable que respectueux. Cet hôtel propose110 chambres et six suites ainsi qu’une salle de conférences, une cafétéria, un restaurant gastronomique et deux piscines au beau milieu d’espaces verts superbement agencés. De quoi satisfaire les clients les plus exigeants et répondre à la demande des différentes administrations s’agissant des rencontres de travail qu’elles organisent de temps à autres en cours d’année. Mais cela reste nettement insuffisant pour les éventuels hôtes de la wilaya lorsqu’il s’agit de programmer des colloques, des salons ou des manifestations culturelles ou artistiques d’envergure. 

Ahmed Allia

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