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Station inter-wilayas de Sidi Brahim à Annaba : Ignorés, les taxieurs font savoir leur mécontentent

Les chauffeurs de taxi de la wilaya dAnnaba, exerçant à partir de Sidi Brahim vers les autres wilayas du pays, ont observé une grève à partir de 4h du matin avant-hier, jeudi 20 juillet. Les habitués de cette station et toutes les personnes voulant se rendre dans une quelconque wilaya de l’est, du sud et du centre du pays étaient comme pris au dépourvu et ne savaient plus où donner de la tête.

Un marasme surtout pour les personnes devant rejoindre une ville pour le travail, une affaire ou des raisons médicales. Ce n’est qu’à partir de 9h du matin que les choses sont rentrées dans l’ordre avec la reprise du travail des chauffeurs de taxi, pour le grand bonheur des voyageurs. Durant ce débrayage, tous les taxis ont préféré déposer les voyageurs à l’extérieur de cette station. S’ils déposaient les voyageurs à l’intérieur, ils ne pouvaient plus en sortir. Sur place, le représentant syndical des taxis de Sidi Brahim et un délégué nous ont déclaré que cela fait plus d’un mois que les revendications adressées au wali, au directeur des Transports et au maire de la commune d’Annaba sont restées sans suite. Lesdites revendications concernent, selon nos interlocuteurs, de la dégradation de cet espace par lequel transitent en moyenne 1.000 taxis quotidiennement. Entre autres, il y a ces quais « totalement défoncés », l’absence de bancs, d’abris, un éclairage nocturne faible et des lampadaires qui attendent de fonctionner, daprès nos interlocuteurs. Ces derniers demandent également laménagement dun espace pour la prière, l’installation de bacs à ordures et la remise en état d’un tronçon de 300 mètres, après la pose de buse de 300 millimètres de diamètre depuis plus d’un an. À cela s’ajouterait l’insécurité qui règne à partir de la tombée de la nuit et au lever du jour. De nombreuses personnes, sous la menace d’armes blanches, ont été agressées et dépouillées de leur argent et téléphones portables. Cest pourquoi les grévistes demandent l’installation de caméras et le renforcement de la présence policière. Des problèmes d’ordre bureaucratique ont aussi été évoqués concernant les doubleurs à qui il est demandé beaucoup de paperasse. Les représentants de cette profession ont été reçus par le directeur par intérim des Transports qui a promis de régler ces problèmes avec le gérant de cette station qui percevrait cent dinars pour chaque taxi, chaque jour, soit une moyenne de 100.000 dinars. Signalons, enfin, que des indiscrétions ont fait état de la location aux enchères de cette importante station de taxis par la commune qui est ensuite rétrocédée en troisième main.

Iheb

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