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Pénalisé par des travaux sans fin : Le réseau routier de Sétif dans un état déplorable

Cela fait plusieurs mois que des routes situées dans différentes cités de la ville de Sétif sont dans un état déplorable. Des entreprises qui avaient été chargées de réhabiliter les réseaux d’Alimentation en Eau Potable (AEP), d’assainissement, d’électricité ou de gaz, ou encore d’installer la fibre optique, ont quitté les lieux sans remettre les chaussées en bon état. Pourtant, la loi est claire : les entreprises sont tenues de réparer les routes après la fin des travaux.

Il faut dire que la dégradation du réseau routier s’aggrave chaque jour car les opérations de réhabilitation ne semblent plus être une priorité pour les responsables locaux. Et cette négligence des promoteurs, associée au silence des autorités, en rajoute en couche. Dans la cité Hachemi, par exemple, un tronçon qui avait été ouvert pour la réparation du réseau d’assainissement n’a jamais été remis en état, ce qui cause de grands désagréments aux habitants et aux passagers, surtout les automobilistes. Même six mois après la fin du chantier, aucun responsable ne s’est déplacé pour vérifier si les dégâts ont été réparés. Devant cet état de fait, les citoyens se demandent comment l’Assemblée Populaire Communale (APC) a pu payer la facture de l’entreprise sans vérifier la qualité des travaux et la remise en état des lieux. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Plusieurs autres entités semblent rarement respecter cette exigence fondamentale. Même les entreprises publiques ne font pas exception, probablement en raison du manque de vigilance et d’implication des élus locaux. Ces derniers sont ainsi tenus de redorer le blason en exigeant un suivi rigoureux de la part des techniciens administratifs et des agents de bureau. Il est important de rappeler que ces fonds proviennent des deniers publics et doivent être utilisés de manière responsable. A souligner que cette défaillance flagrante et persistante dans la remise en état des chaussées et des trottoirs suscite régulièrement des plaintes de la part des citoyens. Ceux-ci se sentent démunis face à cette situation. Et pour cause, les conséquences s’avèrent parfois graves aussi bien pour la circulation des automobilistes que des piétons, que ce soit en hiver ou en été. Cette problématique ne se limite pas uniquement aux vieilles cités. Même dans les nouvelles zones urbaines où les routes ont été réhabilitées ces dernières années et qui ont coûté les yeux de la tête au trésor public, le problème persiste. Notons, à ce propos, que les coûts de remise en état des chaussées après les travaux de raccordement aux différents réseaux devraient être inclus dans les factures de paiement des entreprises réalisatrices. Face à cette situation, des habitants de la cité Hachemi qui ont pris attache avec notre rédaction sollicitent l’intervention du chef de l’exécutif de la wilaya, Mohamed Amine Deramchi, auprès des responsables de la daïra et de la commune de Sétif afin de préserver l’argent du contribuable.

Faouzi Senoussaoui

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