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Festival national équestre à N’Gaous : Quand les éleveurs se détournent des chevaux…

La commune de N’Gaous, située dans la wilaya de Batna, a organisé avant-hier, samedi 22 juillet, la première édition du festival national équestre. Cet événement a enregistré la participation de cavaliers provenant de différentes wilayas du pays, dont Biskra, Khenchela, M’sila, Tébessa, Ouargla et Sétif. Cette adhésion assez large a été rendue possible grâce à l’implication de divers intervenants, dont des experts dans le domaine de l’équitation et de l’élevage équin. L’ambiance festive, marquée par des tirs aux fusils à poudre (baroud), a ajouté une touche particulière à cet événement, et les associations El Assil et El Aurès de la préservation du patrimoine culturel ont joué un rôle déterminant dans son succès. Il est à noter que malgré les progrès enregistrés dans la région des Aurès dans divers secteurs de l’élevage, celui des chevaux a connu un net recul comparativement aux années précédentes. Par le passé, c’était la région sud-ouest de la wilaya de Batna qui était réputée pour l’élevage équin, notamment des races de pur-sang nés et élevés en Algérie, contribuant à hauteur d’au moins 30 % de la production nationale de poulains. Aujourd’hui, on observe de moins en moins d’éleveurs et une constante régression du nombre de chevaux et de poulains. Les quelques éleveurs qui sont toujours actifs dans ce domaine font face à des conditions difficiles, notamment en ce qui concerne la prise en charge des bêtes, leur commercialisation ou encore leur exploitation dans le domaine sportif ou autre. Il faut dire que cette situation était prévisible car des propriétaires de chevaux avaient exprimé à maintes reprises leurs préoccupations quant à l’avenir de leur activité. Par ailleurs, le centre équestre de Djerma, s’étalant sur huit hectares, représente une véritable bouffée d’oxygène pour les éleveurs de l’est du pays, leur offrant un espace où ils peuvent évoluer sereinement dans leur créneau. La plupart des personnes concernées estiment être disposées à déployer les efforts nécessaires et à être à la hauteur des attentes, à condition que des courses hippiques et des festivals de fantasia soient périodiquement organisés et qu’un soutien leur soit accordé par des organismes publics ou privés. Ce genre de manifestations a pour but de renforcer l’élevage équin d’une part, et de participer à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel lié à ce domaine d’autre part, tout en offrant des divertissements à la communauté. Un tel engagement permettrait de raviver l’intérêt pour l’élevage équin et d’encourager de nouvelles générations  à perpétuer cette tradition séculaire.

Nasreddine Bakha

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