La route nationale 16 a été fermée à la circulation avant-hier, dimanche 23 juillet, par des habitants en colère de l’agglomération secondaire d’Aïn Tahamimine, située dans la commune de Medjez S’fa, à Guelma. Ainsi, le trafic routier a été interrompu sur cette voie dès les premières heures de la matinée pour se prolonger durant toute la journée.
Cette action de protestation est motivée par leurs revendications concernant, d’une part, l’assainissement dont les canalisations se trouvent endommagées à plusieurs niveaux, indique-t-on. Un état de fait qui les dérange énormément à cause des odeurs pestilentielles qui s’en dégagent en raison de la forte chaleur. Leur colère est due, d’autre part, à la pénurie d’eau potable qui dure depuis près de six semaines. Ceci sans compter, ajoutent-ils, la question subsidiaire des coupures de courant qui les met devant des situations souvent difficiles à gérer, surtout concernant les produits domestiques périssables. Renseignement pris auprès de la Gendarmerie nationale, il s’avère que la manifestation a été déclenchée aux environs de 10 heures du matin, juste après qu’un microbus de transport de voyageurs a heurté un petit garçon à l’entrée du village. Un accident heureusement sans gravité mais qui a suffi pour mettre le feu aux poudres. Nos sources assurent que les habitants, du moins certains d’entre eux, ont alors entrepris de barrer la route nationale 16 dans ladite localité à tout véhicule venant de Souk-Ahras ou s’y rendant. Les autorités qui sont intervenues pour débloquer la situation, notamment le chef de daïra de Hammam N’Bails qui assure l’intérim de celui de Bouchegouf parti en congé et dont dépend administrativement la localité, se sont vu tout bonnement rabrouer. L’entreprise qu’ils avaient fait venir pour procéder aux réparations du réseau d’assainissement a été, d’autorité, empêchée d’entamer les travaux. On n’omettra pas de signaler que ce mouvement de colère a suscité l’indignation des usagers de cet axe routier stratégique, surtout que des personnes âgées, des enfants et des malades ont été exposés malgré eux à des températures excessivement élevées. Les citoyens ont alors été obligés de faire le détour par Hammam N’bails, se soumettant ainsi, à leur corps défendant, à un trajet beaucoup plus long. Les transporteurs en ont profité malheureusement pour tripler le prix des tickets.
Hamid Fraga / A. Allia
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