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Le dôme de chaleur s’installe à Biskra : Bienvenue dans l’antichambre de l’enfer !

Depuis plusieurs jours, la ville de Biskra subit les affres dune terrible vague caniculaire accompagnée dun vent chaud et intermittent, indisposant les habitants, notamment les enfants en bas âge, les malades et les personnes âgées. On y remarque une fulgurante augmentation de la consommation électrique des maisons et appartements, pratiquement tous dotés de systèmes de climatisation. Dans les demeures et les administrations, les climatiseurs fonctionnent à plein temps. On ne manque pas une occasion pour rendre grâce à la fée électricité et à linventeur du climatiseur sans lequel la vie semble désormais impossible sous ces latitudes. « Nous sommes dans lantichambre de lenfer », plaisante-t-on. Habitués aux conditions climatiques extrêmes en période estivale, les habitants modulent et adaptent leurs modes de vie en fonction de cette hausse de la température frisant à la mi-journée les 50 degrés. Beaucoup sont allés se rafraichir sur le littoral et ceux qui restent vivent au ralenti en se prémunissant contre  les dards dun soleil implacable. La ville déjà dépeuplée se vide pratiquement au moment de la sieste courant de 13 à 18 heures. Pour soccuper, les uns lisent le journal ou quelques livres laissés en réserve, psalmodient des versets du Coran, jouent avec les enfants, regardent la télévision en zappant dun canal à un autre, parcourent les plateformes et les sites web ou interagissent sur les réseaux sociaux, ou tout simplement se laissent aller à un roupillon réparateur dans les bras de Morphée. Dotée de centres thermaux et de loisirs dont Hammam Sidi Yahia, dun aquaparc et de jardins publics plus que centenaires, la reine des Ziban ploie sous les effets dune chaleur exceptionnelle. Pour compenser les hypersudations, les médecins conseillent à la population d’éviter les stations au soleil, de shydrater régulièrement et de limiter les efforts et les déplacements au strict minimum. Ils lui recommandent de porter une attention particulière aux personnes âgées, handicapées ou vivants seules, aux enfants et aux patients médicalisés à domicile ou dans les structures hospitalières. Malheureusement, la reine des Ziban semble en haillons, nue et assoiffée du fait dun manque de verdure et darbres dalignement sur les grands axes routiers intramuros. Il faudrait, insistent des habitants peinés pour leur ville, une vaste campagne de plantation darbres adaptés au climat saharien. Une opération qui redonnera à la reine des Ziban la physionomie dune grande ville où le bien-être des habitants et le respect de lenvironnement ne seront pas de vaines préoccupations et de creux crédos émis à tire-larigot par les autorités locales en charge de la gestion et de laménagement urbain. Biskra retrouvera-t-elle, un jour, son cachet doasis féerique tant chanté par des dizaines desthètes nationaux et étrangers ? Cest la lancinante question que se posent des seniors indignés qui en ont connu l’âge dor. Pour eux, cette ville ne mérite pas « le sort cruel quon lui inflige contre toute logique », se plaignent-ils.

H. Moussaoui

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