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Dôme de chaleur, épisodes climatiques : Qui doit expliquer ces phénomènes aux Algériens ?

Qui a entendu parler du fameux « dôme de chaleur » ou cette « poche d’air chaud qui stagne » ? Mis à part les initiés aux questions météorologiques, la majorité des Algériens ignorent tout à fait les causes du climat de braise dans lequel, ils essaient de résister tant bien que mal. Depuis le début du mois de juillet, une vague de chaleur sans précédent traverse le pays dans son ensemble. Les alertes émises par l’Office national de météorologie se poursuivent au rythme d’une canicule et des températures dépassant souvent les 47 degrés. Devant cette situation, qui implique, selon un professeur de l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger, interrogé par la radio nationale, intoxications alimentaires et pollution aggravée, les citoyens sont obligés de faire appel à toute leur énergie pour pouvoir faire face au calvaire. En plus des décès causés par les incendies de forêts, la canicule aussi a fait des victimes, selon des médecins. Peu ou pas informés du tout des effets du réchauffement climatique, les Algériens constatent amèrement qu’ils sont très en retard en ce qui concerne les questions écologiques. Le peu d’informations qu’ils reçoivent souvent à l’occasion d’événements conjoncturelles et limitées dans le temps, ne suffit nullement les consciences en berne ou « travaillées » par d’autres préoccupations. A ce niveau, la responsabilité incombe en premier lieu, à ces scientifiques et autres experts, qui n’arrivent pas à sortir de leur cadre purement académique pour jouer leur vrai rôle de sensibilisation et de vulgarisation des questions touchant le changement climatique et ses effets dévastateurs. Il y’a lieu de constater hélas, qu’une grande partie ne se sente pas concernée par ces questions « propres » aux sociétés développées ! « Feux de forêts, inondations, sécheresse… Les épisodes climatiques s’enchaînent et se répètent en Algérie. S’ils n’éveillent pas une conscience écologique sur le plan national, l’anxiété face à ce phénomène s’exprime plus fréquemment », a souligné un étudiant en biodiversité et en environnement à l’université d’Alger, dont les propos ont été repris par le journal Le Monde ! Que faut-il faire ? Subir et se remettre à la fatalité ? Malgré le désastre provoqué par les feux, les Algériens sont plus que jamais tenus à se « réveiller ». Il est temps qu’ils prennent conscience enfin. Les universitaires spécialisés dans le domaine devraient se débarrasser de leur égoïsme intellectuel pour investir en force le terrain, quittes à s’organiser à l’occasion. Le moment est venu pour qu’ils mettent leur savoir-faire scientifique au service de la population.

Mohamed.M

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