Le changement climatique caractérisé par une faible pluviométrie et une période de sécheresse qui perdure a eu un impact négatif sur le secteur agricole dans la wilaya de Guelma. Le barrage de Bouhamdane, d’une capacité théorique de 185 millions de mètres cubes d’eau, est pratiquement à sec. Il n’emmagasine actuellement qu’à peine quatorze millions de mètres cubes, grâce à l’apport des précipitations pluviales survenues au mois de mai écoulé. L’alimentation en eau potable est drastiquement rationnée dans les foyers qui sont désormais desservis un jour sur six. Dans un passé récent, cet ouvrage hydraulique allouait un quota de 25 millions de mètres cubes d’eau, à chaque saison agricole, au périmètre d’irrigation Guelma-Bouchegouf pour les cultures maraichères et industrielles. Pour des raisons évidentes, la filière de la tomate industrielle n’a aucunement bénéficié d’un quota de ce précieux liquide cette année, au grand dam des fellahs qui se sont résignés à cette fatalité. Selon une responsable de la Direction des Services Agricoles (DSA) de Guelma, la campagne de la tomate industrielle a débuté à la mi-juillet et se poursuit normalement, mais le rendement à l’hectare a régressé, passant de plus de 2.000 quintaux à 860 quintaux. Nous apprenons que les superficies à exploiter dans cette filière ont chuté, passant de 4.500 à seulement 1.650 hectares, puisque des agriculteurs avaient préféré s’abstenir cette saison.
Hamid Baali
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