La situation de l’évitement nord de la ville de Sétif, point de jonction entre la route nationale 5 et les routes nationales 9 et 75 reliant Sétif à Béjaïa, s’empire de jour en jour. D’une longueur de seize kilomètres, le tronçon fréquenté quotidiennement par de milliers de véhicules de différents tonnages est impraticable dans différents points. Les automobilistes éprouvent toutes les peines du monde à circuler sur une chaussée défoncée et gondolée. Annoncée pour le début d’année 2023, la réhabilitation, estimée à 800 millions de dinars, n’est toujours pas lancée. Dès sa prise de fonction, le wali de Sétif, Mohamed Amine Deramchi, a fait de la mise à niveau de l’évitement nord du chef-lieu de wilaya son principal cheval de bataille. Comme à l’accoutumée, les procédures administratives mettent leur grain de sel, n’arrangent pas les choses et compliquent l’existence des usagers de la route faisant grise mine. « Ce tronçon est impraticable. Il ressemble à tout sauf à une route d’une aussi grande agglomération comme Sétif où le réseau routier fait pitié. Pour éviter les crevasses, les conducteurs sont obligés de prendre le côté gauche de la chaussée, véritable danger et source d’accidents. Emprunter un tel chemin s’apparente à un parcours du combattant. De nombreux habitués des lieux ne s’y aventurent plus, préférant prendre l’évitement sud ou passer par le centre-ville. On s’explique mal le silence radio des responsables concernés. En plus des désagréments psychologiques, l’état de cette route grève nos budgets », soulignent, non sans dépit, de nombreux usagers du tronçon n’ayant de route nationale que le nom. Pour connaitre la version de l’administration, nous avons essayé de joindre le Directeur des Travaux Public (DTP) de la wilaya, en vain. Approché, un cadre du secteur a bien voulu nous parler sous le sceau de l’anonymat. « La situation de l’évitement nord de la ville de Sétif est l’une des préoccupations du wali. La fiche technique de l’opération nécessitant une enveloppe financière de 800 millions de dinars a été établie et transmise au ministère. Cet important dossier est suivi par le wali en personne. En attendant l’inscription de l’opération, une action de volontariat sera prochainement lancée. Plusieurs entreprises du secteur public et privé ont adhéré à la démarche. Nous allons procéder à la réparation des sections dégradées. Une telle action va plus on moins atténuer les désagréments des usagers du tronçon », précise notre interlocuteur. En attendant les « réparations » devant se faire avant la fin de la saison estivale, les usagers du chemin en question devraient prendre leur mal en patience.
A. Bendahmane
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