Les bordures de la route reliant la localité de Hadjar Eddis au pôle urbain d’Aïn Djebara sont de nouveau et au grand jour « infestées » par le commerce illicite, a-t-on constaté sur les lieux.
Des étalages sauvages poussent comme des champignons, proposant une variété de produits échappant à tout contrôle, notamment viandes rouges et blanches, fruits, légumes, produits alimentaires, matériaux de construction (ferraille et bois), ainsi que des pièces de rechange pour véhicules. Outre l’impact hasardeux sur la santé des consommateurs, les dégâts collatéraux du commerce illicite se sont répercutés sur l’environnement. Les environs immédiats de cette voie, croulent, aujourd’hui, sous les ordures. Même une assiette foncière appartenant à l’Armée Nationale Populaire (ANP), selon une plaque d’indication, n’a pas échappé aux squatteurs. Les abords de la route deviennent de plus en plus insalubres chaque jour, en l’absence de réactions des autorités locales. Devant des circonstances qui risquent d’engendrer de graves répercussions sur la santé publique, tout le monde, y compris les techniciens, les élus et les locataires, admettent que la situation devient de plus en plus difficile à maîtriser. Toute la zone de Hadjar Eddis, qu’elle relève de la daïra d’El Bouni ou d’El-Hadjar, reflète aujourd’hui une localité délaissée par ses élus, en proie à un laisser-aller. En effet, les quartiers sont envahis par toutes sortes d’ordures, agrémentées par la présence persistante de bovins. Dans certaines cités, des amoncellements de détritus et de déjections trônent, narguant les passants qui se dépêchent de quitter les lieux. Au milieu des habitations, les terrains censés être des espaces verts et des aires de jeux pour enfants se sont transformés, au fil des ans, en véritables dépotoirs. Des nuées de mouches, de moustiques et d’autres insectes y prolifèrent avant de pénétrer les appartements tout près. On y trouve des sachets en plastique pris dans les mauvaises herbes, des papiers, des boîtes de conserve, des bouteilles et des cartons abandonnés un peu partout. Les eaux usées débordent même des caves sur la chaussée, sans que personne n’y prête attention. Des odeurs nauséabondes émanent des bouches d’égouts, des centaines de sachets tourbillonnent dans le ciel au moindre souffle de vent, et la poussière enveloppe tout. Les locataires semblent toutefois s’être habitués à cet environnement sordide, faisant comme si de rien n’était, continuant le chemin, feignant de ne pas voir. De plus, pratiquement tout au long de cette issue, l’on observe des extensions sauvages des propriétaires d’habitations, qui semblent avoir squatté d’importantes assiettes de terrains avoisinants.
B. Salah-Eddine
Partager :