Le nouvel ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, qui vient de prendre officiellement ses fonctions, veut visiblement tenter de rattraper le temps perdu .Et essayer de rétablir les ponts entre Alger et Paris dont les relations sont, pour le moins que l’on puisse dire, pas très chaudes en cet été caniculaire. Et comme premier acte de diplomatie publique, le successeur de François Gouyette s’est adressé directement à ses «amis Algériens» depuis le balcon de sa résidence sur les hauteurs d’Alger pour exprimer «toute son admiration de ce beau pays» et dévoiler sa feuille de route .Dans une vidéo postée sur la page Facebook de l’ambassade de France en Algérie, Stéphane Romatet a exprimé spontanément son «désir» d’aller à la rencontre «des Algériens pour tisser ces liens qui font à la fois la force et la singularité de ce qui unit la France et l’Algérie ».Le nouvel ambassadeur de France en Algérie veut ainsi aider à remettre les compteurs des relations franco-algériennes à zéro et repartir du bon pied. Stéphane Romatet a en effet eu des propos extrêmement élogieux à l’égard de l’Algérie et son peuple qu’il a exprimés avec une pointe de sympathie et d’affection. Il n’a pas hésité à dire que la relation entre la France et l’Algérie «est à tout point de vue unique» et que la France «n’entretient avec aucun autre pays que l’Algérie, une relation d’une telle proximité, qu’on le veuille ou non». «Qu’on le veuille ou non» Cette formule se veut être une réponse à ceux qui, en France surtout, ne veulent plus que les deux pays entretiennent des rapports normaux et apaisés. L’ambassadeur entend ainsi faire de cette «proximité» entre Alger et Paris, un «atout pour, ensemble, établir les passerelles de demain» (…) pour construire la coopération d’avenir». Il en veut d’autant plus que c’est la mission qui lui a été «confiée» et qu’il compte «conduire avec les Algériens» .Stéphane Romatet est-il donc l’ambassadeur de la paix entre l’Algérie et la France ? Lui en tout cas y croit dur comme fer. Des millions d’Algériens et de français partagent sans doute cette promesse d’un avenir serein et prospère entre deux pays qui entretiennent une relation aussi passionnelle que passionnante. De l’affaire Bouraoui, à l’assassinant du jeune Nahel en passant par Kassaman et les déclarations intempestives et agressives de hauts responsables français, les rapports bilatéraux ont rarement été aussi exécrables. Même la visite d’Etat que devait effectuer le président Tebboune en France a dû subir les dommages collatéraux de polémiques stériles et stérilisantes alimentées par des milieux intéressés.
Par Imane B
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