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 Sommet de Saint-Pétersbourg : Benabderrahmane plaide pour l’Afrique

Représentant le président de la République au sommet Russie-Afrique, Aymen Benabderrahmane a prononcé hier un long discours dans lequel il a salué l’évolution de la coopération entre Moscou et le continent africain, en passant en revue la période de la lutte contre le colonialisme et le soutien à celle-ci apporté par l’ex-Union soviétique. Pour le Premier ministre algérien, qui a tenu à évoquer l’extraordinaire potentiel du continent, des terres agricoles aux richesses naturelles inestimables, il existe aujourd’hui une volonté partagée pour « développer des partenariats politique et économique fructueux ». Paradoxalement, de nombreux pays africains n’arrivent pas à sortir d’une situation de sous-développement contraignante. Aymen Benabderrahmane a énuméré en plus des problèmes économiques et sociaux, la problématique sécuritaire et surtout l’endettement auquel font face plusieurs pays estimé à fin 2022, à 1 000 milliards de dollars. « L’urgence est d’aider l’Afrique à transcender la crise de l’endettement et lui accorder des crédits à l’investissement dans les mêmes conditions que celles appliquées aux autres pays » a-t-il plaidé. Dans le même contexte, il a appelé à « l’effacement des dettes de 14 pays africains, et procéder à une restructuration de l’échéancier de remboursement au profit d’autres », rappelant que « l’Algérie a alloué, par le biais de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, un milliard de dollars américains au financement de projets de développement en Afrique ». « Le Sommet de Saint-Pétersbourg doit prendre en considération les ambitions économiques de l’Afrique », a-t-il déclaré, en mettant en exergue la volonté de l’Algérie consistant à opérer une réforme des organisations internationales dans un sens qui permet à l’Afrique de faire entendre sa voix. Il a également plaidé pour que le continent ne soit plus soumis au chantage des institutions de finances internationales, en accédant à des crédits avec facilitations au profit des pays les plus vulnérables. Il n’a pas manqué d’énumérer les réformes engagées par l’Algérie afin d’instaurer une base économique lui garantissant une aptitude à faire face aux risques posés par les problématiques de l’heure auxquelles sont confrontés de nombreux pays africains : la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la sécurité sanitaire. « Aujourd’hui, grâce au programme et la politique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le pays offre des conditions d’investissement optimales » a-t-il signalé, en faisant savoir que le produit intérieur brut de l’Algérie a été porté à 225 milliards de dollars, le revenu individuel relevé à 4800 dollars et le taux de croissance prévu à +5% à la fin de l’année 2023. Comme il a tenu à préciser que l’Algérie n’a aujourd’hui aucune dette extérieure. En conclusion, Aymen Benabderrahmane a évoque les relations bilatérales algéro-russes, qui se sont consolidées davantage après la récente visite d’Abdelmadjid Tebboune à Moscou.

Synthèse M.M

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