Un train a percuté de plein fouet une voiture, hier lundi vers 08h30, au passage non gardé du lieudit El Ballouta, de la localité de Lamzayer relevant de la commune d’El Kennar, à l’est du chef-lieu de la wilaya de Jijel. Le conducteur de la voiture et sa femme y ont laissé la vie et leurs quatre enfants ont été blessés. L’autorail, en provenance de Constantine et se dirigeant vers la gare de Jijel, a violemment percuté le véhicule et l’a été traîné sur plusieurs mètres. L’accident s’est produit alors que la voiture traversait le passage à niveau non gardé, avant d’être surprise par l’arrivée du train. L’impact a fait un bruit terrible, qui a tiré de sa tranquillité El Ballouta. Les deux passagers à l’avant ont perdu la vie sur le coup, alors que les quatre enfants, dans un état critique, ont été évacués en urgence vers l’hôpital Mohamed Sedik ben Yahia de Jijel. Cet énième incident pose encore une fois la question de la sécurité des automobilistes et des piétons, qui empruntent les nombreux passages à niveau non gardés, particulièrement dans la région est du chef-lieu de willaya de Jijel, qui en compte plusieurs. Rappelons que trois autres accidents similaires ont été enregistrés, l’année passée, au même lieu. Les habitants, notamment ceux des cités traversées par les rails, ne cessent de réclamer une protection contre les dangers liés aux chemins de fer, mais leurs doléances restent lettres mortes : « Aucune suite n’a hélas été donnée à nos cris et on continue de voir nos enfants se faire écraser devant nos yeux » laisse entendre un septuagénaire les larmes aux yeux. Il est donc impératif pour les services concernés de réaliser des clôtures de part et d’autre des rails et de créer des passerelles, des passages souterrains ou encore des passages à niveau gardés, pour permettre une circulation sure des citoyens. Il est à signaler que le chemin de fer, dans la wilaya de Jijel a souvent causé des dégâts humains et matériels. La région étant agricole, ces rails traversent parfois des fermes entières, en plein milieu, et le manque de passages gardés engendre souvent des drames fatals.
M. BOUCHAMA
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