Comme convenu, des centaines de supporters étaient hier, mardi 1er août, en début d’après-midi, au dernier rendez-vous. Ils sont descendus dans la rue pour montrer à l’opinion publique que leur équipe, en l’occurrence l’Union Sportive de la Médina d’Annaba (USMAn), est aux abois.
Sous les yeux de nombreux badauds, ils ont arpenté le Cours de la Révolution avant d’atteindre le siège de la wilaya, où ils ont scandé des slogans hostiles à l’endroit du président actuel du club amateur et des membres de son bureau. « Pourquoi faudrait-il organiser des sit-in, des marches pour que le wali reçoive les représentants des supporters ? Cette question ne doit même pas être posée », ont déclaré à l’unisson les supporters qui semblent désespérés par la situation dans laquelle se débat encore leur équipe, à quelques semaines du coup d’envoi du championnat de football ligue-2. « En principe, elle doit être tranchée par le chef de l’exécutif dès que les négociations pour la dissolution de l’Assemblée Générale (AG), l’intégration de onze nouveaux membres et l’élection d’un nouveau président sont dans l’impasse. Il fallait donc trouver rapidement une autre solution pour organiser cette assemblée et élire un président afin de lui permettre de désigner un nouveau staff technique et régler les dettes pour pouvoir recruter de nouveaux joueurs. La balle est dans le camp du wali ; il est le seul à ne pas reconnaître cette assemblée et son président. Pour remédier à la situation, en tant que premier responsable de la wilaya et représentant du président de la République, le wali a tous les pouvoirs pour procéder dans les 24 heures à la convocation de l’assemblée générale, dans l’intérêt général du club », a ajouté l’un des chefs de file de cette procession. « L’USMAn, c’est fini », s’est désolé, les larmes aux yeux, un jeune supporter. Les manifestants que nous avons rencontrés sur les lieux sont unanimes concernant la solution du problème. « La clé se trouve chez le wali, ni plus ni moins, et si la question le dépassait, qu’il la soumette aux plus hautes autorités du pays », ont-ils poursuivi. Pourtant, cette grande ville a tous les atouts pour disposer d’un grand club professionnel, puisqu’elle est dotée d’importantes infrastructures sportives, dont le stade du 19 mai. À l’heure où nous mettons sous presse, les manifestants attendent avec impatience les résultats de la rencontre entre leurs représentants et le wali, mais certaines sources, non encore confirmées, indiquent que le chef de l’exécutif serait à Alger.
Nejmedine Zéroug
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