La mort de N. Benouareth, un habitant de la commune de Zaarouria, qui serait intervenue, suite à son arrestation par la Gendarmerie nationale, a déclenché l’ire de sa famille. Cette dernière a dénoncé, à travers les réseaux sociaux, un « usage excessif de la force publique ». Des images, partagées sur Facebook par ses proches, montrent la dépouille de ce trentenaire, gisant sur un brancard d’une salle de soins de l’Etablissement Public hospitalier (EPH) régional, Sebti Kaarar de Souk-Ahras et portant des blessures au visage et aux membres inférieurs. Une source hospitalière, qui a requis l’anonymat, attribue le décès à un arrêt cardiaque. Ce qui a provoqué la colère des parents et amis de la victime, massés dans la soirée d’avant-hier lundi devant les portes de l’hôpital. Ils exigent des explications sur les circonstances du drame. Des témoins de la scène évoquent des échauffourées entre les gendarmes et les manifestants, affirmant que certains d’entre eux, en proie à une crise d’hystérie, auraient même pris à partie les représentants des forces de l’ordre qui tentaient de les apaiser. Nous avons également appris que le mouvement de protestation s’est poursuivi jusqu’à une heure avancée de la nuit, après que les gendarmes et les policiers, venus en renfort, aient reçu l’ordre de quitter les lieux. Le calme n’est pas pour autant revenu à Zaarouria, la colère a de nouveau grondé lors des funérailles du malheureux, qui ont eu lieu hier, après la prière du Dohr, en présence d’une foule nombreuse ainsi que des autorités locales. Le wali de Souk-Ahras, qui a assisté à l’enterrement aux côtés de ses plus proches collaborateurs et des membres du conseil de sécurité, a eu fort à faire, assure-t-on, pour apaiser les esprits. Le chef de l’exécutif a promis que toute la lumière sera faite sur cette tragique situation et que les responsables des éventuelles violences qui auraient été à l’origine du décès de Benouareth devront rendre compte de leurs actes. Une enquête a été ouverte par le parquet sur cette triste affaire. Tout le monde dans la wilaya attend des clarifications sur les raisons précises de cette interpellation et de son déroulement.
Le procureur ordonne une enquête
Une enquête préliminaire a été ouverte suite au décès, lundi, d’un jeune homme répondant aux initiales de « B. N. », dans des circonstances douteuses à Haï Errahba, dans la commune de Souk Ahras, a indiqué hier un communiqué du Procureur de la République près le tribunal de Souk Arhas. « En application des dispositions de l’article 11, alinéa 3 du Code de procédure pénale, le Procureur de la République près le tribunal de Souk Ahras informe l’opinion publique que, suite au décès du jeune B. N, en date du 31 juillet 2023 à 21h00 à Haï Errahba dans des circonstances douteuses, le Parquet de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire pour déterminer les tenants et aboutissants de l’affaire, ainsi que l’établissement d’une autopsie, suite à quoi les procédures juridiques nécessaires seront entamées », précise la même source.
Ahmed Allia
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