Les parents d’élèves et les professeurs de l’école Messaoud Bouberima de la cité Ain Trick, située à quatre kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif, ainsi que les riverains, se plaignent du marché informel qui a élu domicile, depuis plusieurs mois, devant l’entrée de l’établissement où sont scolarisés pas moins de 600 potaches. Les salles de cours, dont la façade donne sur l’artère principale de la cité, appelée aussi village, sont exposées tout au long de la journée à l’agression sonore et visuelle des marchands ambulants. Des cris, de la saleté et même des gros mots font partie du décor de cet endroit, qui servait de parking pour les enseignants. Pire encore, les odeurs nauséabondes, notamment celles provenant des poissonneries installées à deux endroits du marché qui compte une quinzaine de commerçants échappant à tout contrôle, constituent un danger pour la santé des élèves. Un poissonnier qui a érigé une baraque de fortune échappe à l’application d’une décision de justice et d’une décision de démolition signée par le maire de la ville. Cela se passe au moment où une dizaine de locaux dit « du président », ainsi que des marchés de proximité réalisés par l’Assemblée Populaire Communale (APC) avec l’argent du contribuable, sont fermés. Ainsi, le chef de l’exécutif est une fois de plus interpellé pour réagir face à cette situation.Par ailleurs, l’installation des étals de fortune entrave l’accès au magasin situé près de l’école et perturbe le passage des parents d’élèves, en particulier des femmes. « Des étals devant l’entrée principale de l’école ! On ne peut pas passer et personne ne bouge le petit doigt », nous dira Fatima, une maman qui ne sait plus à quel saint se vouer. Il est à noter que cette situation inquiétante, qui n’honore guère les gestionnaires de la ville du chef-lieu de la wilaya et qui incommode les citoyens, date de 2018. « Comment peut-on faire la sourde oreille quant à une situation pareille qui constitue un danger pour la santé et la sérénité des élèves et des riverains ? Il y a une décennie de cela, il faisait bon vivre dans cette cité mais celle-ci a été transformée en un grand souk », nous dira un riverain. Il est également à souligner que des rixes éclatent souvent entre les commerçants et ces derniers et leurs clients dans ce marché. À cela s’ajoute le stationnement anarchique sur la route nationale reliant la cité au à Sétif-ville et aux wilayas du sud. L’intervention des éléments de la brigade de Gendarmerie territorialement compétente et des gestionnaires de l’hôtel de ville est plus que jamais attendue. Les citoyens espèrent voir ce problème résolu avant la rentrée scolaire.
Faouzi Senoussaoui
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