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Demande d’adhésion de l’Algérie au BRICS : Une option conforme aux intérêts nationaux …

Quelques mois après l’annonce de la demande d’adhésion au BRICS déposée par l’Algérie, les Américains réagissent officiellement  par la voix de la porte-parole du président des Etats-Unis. En interceptant une question à ce propos, lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre semble avoir vu dans l’approche du 15ème sommet du BRICS, qui aura lieu du 22 au 24 août à Durban en Afrique du Sud,  le moment opportun pour se prononcer à ce sujet au nom de première puissance mondiale. « L’Algérie fait partie de nos partenaires. Or, comme nous l’avions dit à maintes reprises, nous ne demandons pas à nos partenaires de choisir entre les USA et les autres pays. Les États-Unis ne ligotent pas leurs partenaires et ne leur font pas d’obstacles », a-t-elle répondu. Une réponse très diplomatique, sèche et ordonnée et structurée de telle manière à pouvoir obstruer toutes les voies menant à une interprétation libre. « Les pays sont libres de choisir et de suivre les aspirations qui répondent aux meilleures attentes de leurs citoyens », a-t-elle souligné. Une réponse qui  n’offre pas beaucoup d’espace aux analyses et aux commentaires. Les Américains ne feront aucune entrave à la volonté de l’Algérie, désignée comme un pays partenaire des USA. La position américaine telle qu’elle a été exprimée a évacué tous les aspects du « sensationnel » dans un contexte marqué par une seconde guerre froide d’une autre nature, qui concerne essentiellement les pays membres de l’UE ; et qui va finir par faire évoluer certaines données géopolitiques. Pour se concentrer sur un seul aspect : le pragmatisme. L’Algérie est un pays qui compte et la Maison Blanche n’a nullement besoin de rappeler une réalité vieille de plus de 50 ans. Au-delà des hydrocarbures et des autres ressources, ce qui lie les deux pays est d’une dimension qui dépasse tous les enjeux actuels. Le contact entre eux a toujours été maintenu à un niveau élevé. Durant la décennie noire quand l’Algérie faisait face un embargo occidental, les Américains n’ont pas suivi l’exemple de certains pays européens, en dépit d’une attitude très prudente ! La probable intégration de l’Algérie au BRICS ne contraria pas les relations avec les Etats-Unis. Comme elles ne l’ont pas contrariée auparavant celle de L’Inde ou de la Chine à titre d’exemple. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont été évalués à 147 milliards de dollars fin 2019. La coopération entre New Delhi et Washington les plans de la défense, de la lutte contre le terrorisme, de la non-prolifération, de la cybersécurité, du commerce, des investissements, de l’énergie, de l’environnement, de la santé, de l’éducation, des sciences et de la technologie, de l’agriculture, en plus d’autres domaines. Les investissements directs américains ont dépassé les 47 milliards de dollars. Il est à signaler que l’Inde est le premier client de la Russie en matière d’armement. Entre la Chine et les Etats-Unis, les échanges commerciaux pourraient même dépasser un (1) milliards de dollars ! L’adhésion de l’Algérie au BRICS sera toujours vue à partir de Washington sous l’angle des intérêts névralgiques.

Mohamed Mebarki

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