Des dizaines d’agriculteurs de Constantine, sinistrés par la sécheresse qui a ravagé leurs récoltes à travers de nombreuses communes, se questionnent sur le mystère du retard des autorités concernant l’application des mesures nécessaires et des décisions du gouvernement. Ces mesures sont relatives au dédommagement afin d’éviter la faillite, pour la troisième année consécutive. Les plaignants ont demandé à être inclus dans l’évaluation des pertes, et estiment qu’ils sont les seuls habilités à les évaluer. Ils revendiquent également des instances concernées, à leur tête la Direction des Services Agricoles (DSA), de valoriser et d’évaluer les pertes de manière juste et logique. En effet, la valeur des dédommagements annoncée va, selon eux, les conduire sans aucun doute à la faillite, car tous ont de lourdes créances auprès des banques. Ces sinistrés indiquent que si on leur accorde le prix d’un seul quintal d’engrais par hectare, ainsi que son équivalent financier en semences, cela ne suffira pas à couvrir les pertes. Surtout lorsque l’on sait qu’un seul hectare nécessite pas moins de 22 quintaux de semences, et que le coût total nécessaire pour réussir une culture, jusqu’au moissonnage-battage, peut atteindre treize millions de centimes pour un seul hectare. Les agriculteurs affirment que l’opération de recensement des pertes, lancée de façon urgente par la commission de wilaya des catastrophes agricoles, n’a pas donné de résultats jusqu’à maintenant. Avant d’ajouter qu’ils attendent, avec impatience, les résultats des enquêtes menées sur le terrain, pour permettre leur dédommagement, sachant que le Premier ministre a activé la caisse des catastrophes agricoles pour dédommager les agriculteurs sinistrés. De son côté, le DSA a précédemment affirmé que la commission technique de wilaya des catastrophes naturelles agricoles, présidée par le wali, a lancé, en juin, une opération de recensement des agriculteurs sinistrés. La question du dédommagement aura lieu au niveau central. Tel sera également le cas des mesures spéciales concernant les bénéficiaires de crédits, comme le R’fig, considérant que la réactivation de la caisse des catastrophes agricoles est l’élément principal dans le traitement du problème des agriculteurs sinistrés.
R. S.
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