Le parc immobilier de la wilaya de Batna dépasse les 320.000 unités tous types confondus, avec un Taux d’Occupation du Logement (TOL) acceptable, selon des sources locales. À travers les statistiques officielles, on constate que la crise du logement, qui a été ressentie de plein fouet un peu partout dans le pays au cours des deux dernières décennies, est aujourd’hui moins aiguë à Batna grâce à la construction de milliers d’habitations. Toutefois, des besoins persistent en la matière. Rien que pour les 1.600 logements sociaux récemment distribués au chef-lieu de wilaya, la demande dépassait les 60.000 personnes. Viennent ensuite les autres communes, au nombre d’une soixantaine, qui enregistrent une grande pression, principalement dans les centres urbains à forte concentration de population, tels que Barika, Aïn Touta, N’Gaous et Merouana. L’extension du pôle urbain de Hamla, situé dans la périphérie de Batna-ville, a été ressentie comme une bouffée d’oxygène puisqu’elle a permis d’abriter des milliers de foyers vivant naguère dans des conditions difficiles. L’effort constant déployé par l’État pour permettre à des milliers de familles de sortir la tête de l’eau et de vivre dans de nouvelles habitations dotées de commodités modernes est apprécié par les citoyens. Cependant, le nombre de requêtes ne recule pas d’un cran. En effet, plus on construit, plus il y a de demandes. Un casse-tête qui nécessite des études approfondies pour être expliqué. A ce propos, l’un des phénomènes mis en évidence est celui de la mutation sociale. On constate que la pression enregistrée sur le secteur du logement trouve ses premières étincelles dans le cadre familial. Le temps est révolu où des frères mariés pouvaient vivre sous le même toit pendant un certain temps avant de prendre tour à tour leur indépendance. Il faut dire que le changement de mentalité a laissé place à un nouveau mode de vie où chacun veut habiter dans son propre logement. D’où la demande croissante sur ce secteur et la difficulté à satisfaire tous les citoyens.
Nasreddine Bakha
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