Né à Biskra en 1958, Sadok Gueddim est d’une amabilité sans pareil. C’est un photographe talentueux avec pour signe particulier un grand sourire et des yeux pétillants de plaisir de rencontrer les gens. Depuis des années, il œuvre pour la promotion des sites et des paysages de Biskra et du grand sud algérien auquel il voue un remarquable culte artistique. A l’occasion d’un hommage que lui a rendu dernièrement la maison de la culture Redha Ahmed Houhou de Biskra, il a exprimé son bonheur et sa satisfaction de pouvoir, à travers la photographie, fixer la variété géographique et les richesses archéologiques, culturelles et historiques « de notre beau et vaste pays restant méconnu à bien des égards », a-t-il souligné. Il est tombé dans la marmite de l’art photographique au lycée Larbi Ben M’hidi et au foyer culturel français de la cité de la gare. Ayant exercé le métier de transitaire pour une unité de production industrielle nationale, il est un heureux retraité qui n’a jamais délaissé sa passion. Il passe son temps à prendre des instantanés de portraits, de paysages et d’éléments et d’artefacts de la culture de ses ancêtres, soutient-il. « Même si je déplore l’absence de débouchés pour les photographes avec l’inexistence d’un magazine national dédié à cet art, le refus des patrons de la presse écrite d’engager des photographes professionnels et le peu d’intéressement du public pour les photographies artistiques, je reste optimiste et confiant étant donné qu’une passion ne pas être rattachée à des considérations autres que celles qui la fonde. Mon objectif est d’exposer au monde les richesses de notre pays et de participer à la valorisation du patrimoine à travers des photos sublimant des moments fugaces et évanescents que seul un cliché peut vraiment immortaliser pour le plaisir des yeux », a-t-il confié. A noter que l’hôtel Maurice Laban de Biskra a orné ses couloirs et ses chambres de photographies de Sadok Gueddim. Quelques médecins et amateurs de photographies d’art lui sont aussi de fideles clients. « Cela suffit à faire mon bonheur », a-t-il susurré.
Hafedh Moussaoui
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