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A propos du match Algérie-Tanzanie domicilié à Annaba : La FAF sous pression

« Un stade inattendu retenu pour le match contre la Tanzanie ». Ce titre d’un article consacré à la dernière rencontre comptant pour la qualification à la prochaine coupe d’Afrique des nations,  en apparence correct, n’est pas tout à fait dénué d’arrière-pensées. Pour ceux qui ont une idée sur les cercles médiatiques évoluant à la périphérie de la fédération algérienne de football et l’équipe nationale, cette entrée en la matière équivoque entretient un état d’esprit alimenté par des milieux sportifs, qui ont de tout temps essayé de réduire les prestations de l’EN à un seul lieu : la capitale. Cette manière de raisonner ne date pas d’hier. En 1982, tous les matchs disputés par l’équipe nationale dans le cadre de la préparation au Mondial d’Espagne se sont déroulés au stade du 5 juillet. Real Madrid, Irlande, Pérou, Nottingham Forest, Benfica, Bordeaux, Paris Saint-Germain et Atletico Mineiro du Brésil s’étaient produits à Alger entre mars et mai de la même année. L’Algérie profonde, qui aime aussi le football, s’est contentée de la télévision ! Quelques mois plus tôt, en octobre 1981, l’indisponibilité du stade du 5 juillet, dont le terrain allait être gazonné, avait obligé ces mêmes milieux à se rendre à l’évidence. L’Algérie avait alors arraché sa qualification au Mondial à Constantine. Lakhdar Belloumi s’en souvient assurément ! Dans une interview accordée en 1991 à El Hadef (premier hebdomadaire sportif aujourd’hui disparu) par Mustapha Dahleb, celui-ci avait posé le problème de la domiciliation de l’EN en plaidant pour le droit des Algériens, tous les Algériens, à voir de près les joueurs qui les représentent au niveau international. La plupart des internationaux, anciens et actuels, se sont exprimés à ce sujet en souhaitant évoluer dans toutes les régions du pays au cas où les conditions le permettent. En optant pour le stade du 19 mai 1956 de Annaba, comme elle déjà fait pour le match amical Algérie-Tunisie, la FAF n’a fait que répondre à une attente populaire, légitime au demeurant. Annaba est une ville de football par excellence et son public est parmi les meilleurs. Mahrez et Aouar ont été impressionnés par l’ambiance et émis le vœu de la revivre à l’occasion d’un match officiel, tout comme la plupart de leurs coéquipiers. L’EN appartient à tous les Algériens de toutes les régions, et il est out à fait normal qu’elle se produise dans chaque stade répondant aux normes exigées par les instances internationales. Mais aux yeux de certains cercles médiatiques, la décision prise par la fédération algérienne de football serait loin de faire l’unanimité. « Ne pas jouer à Nelson Mandela et vouloir forcer avec Annaba comme avec Blida à l’époque, je trouve ça très stupide ». Selon Afrik foot, il s’agit d’un Tweet reproduit par ce média. En le mettant en exergue, les animateurs de ce site ne font nullement mystère de leur opinion. Sans président, ni bureau fédéral depuis des semaines, la FAF est aujourd’hui sous pression dans le but qu’elle révise son choix. Tout ça pour des considérations personnelles, qui n’ont rien à voir avec le professionnalisme. Certaines personnes encore influentes voudraient voir en premier Amine Gouiri. Une attitude ridicule ! D’après les dernières informations, ce joueur binational a déjà entamé les démarches pour changer officiellement sa nationalité sportive.

Mohamed Mebarki 

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