La population guelmoise gardera un très mauvais souvenir du calvaire enduré depuis plusieurs mois. Les robinets étaient à sec à cause de la sécheresse prolongée qui avait affecté drastiquement le barrage de Bouhamdane qui alimentait en eau potable le chef-lieu de wilaya et les communes de Hammam Debagh, Houari Boumediène, Roknia, Mejez Amat et Bendjerah. La plage horaire était insuffisante car ce précieux liquide ne coulait dans les foyers que trois heures tous les sept jours. Cette restriction édictée par la direction de l’Algérienne Des Eaux (ADE) affectait les maîtresses de maison acculées à une course contre la montre pour stocker le maximum d’eau destinée aux tâches domestiques. Les habitants s’organisaient du mieux qu’ils pouvaient pour gérer cette crise d’eau qui se répercutait sur les volets hygiène, lessive, vaisselle et toilette corporelle. Faute de pression dans les vannes, les étages supérieurs des immeubles collectifs étaient souvent privés de ce liquide vital. De guerre lasse, il fallait recourir aux marchands d’eau douce pour remplir les réservoirs des logements et débourser au bas mot la somme de 2.000 dinars, et ce, tous les trois à quatre jours. Paradoxalement, certains quartiers et cités de la ville étaient généreusement desservis, pour des raisons techniques selon les responsables de l’ADE. Les pluies torrentielles qui s’étaient abattues au cours du mois de mai passé ont engendré un regain d’une dizaine de millions de mètres cubes d’eau dans le barrage, suscitant un certain espoir au sein de la population. Cependant, la situation n’a pas évolué dans les cités Tahar Gahdour et Slimane Zeghdoudi, confrontéesà une distribution insuffisante qui affectait la qualité de vie de deux milliers de familles. Le dialogue a été privilégié par les riverains qui ont décidé de prendre attache avec le chef de centre de l’ADE, dont le siège est implanté dans ce quartier populeux. La sagesse a prévalu depuis une semaine car l’eau coule dans les robinets pendant plusieurs heures tous les deux à trois jours et la pression de l’eau est appréciable. Dans ce contexte, des pères de familles ont saisi l’opportunité de L’Est Républicain pour remercier chaleureusement le chef de centre ADE de Guelma, Mohamed Aouissi, qui a mis fin à leur calvaire en veillant personnellement à la distribution de l’eau potable. Il leur a même communiqué son numéro de téléphone pour signaler d’éventuels dysfonctionnements.
Hamid Baali
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