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État des chaussées et du réseau routier à Sétif : « Ce n’est pas moi monsieur, c’est l’autre ! »

Décidément, la capitale des hauts plateaux nest plus belle et propre comme elle l’était jadis  et ses responsables restent de marbre face à l’état, déplorable, du réseau routier de lagglomération. Les innombrables écrits, publiés dans la presse, ne caressant pas dans le sens du poil et les SOS lancés aussi bien par les automobilistes que par les piétons, nont hélas pas obtenu l’écho escompté. Aucune partie de la cité nest épargnée. Faisant la fierté de ses habitants et ladmiration de ses visiteurs, le centre-ville est, le moins que lon puisse dire, atteint par la « corrosion ».

Le réseau de la vieille-ville fait pitié, il est « lézardé » par les tranchées, les crevasses et les nids de poules. Il suffit de faire un tour du côté de la rue Vallet (une des plus grandes artères de la cité) pour constater lampleur des dégâts. Comme un malheur narrive jamais seul, les trottoirs balafrés de partout en rajoutent une couche. La dégradation, qui a atteint un pic met mal à laise les piétons ainsi que les automobilistes, éprouvant toutes les peines du monde à traverser la chaussée transformée en un véritable champ de patates (le mot nest pas fort). Lentretien, pour ne pas dire le replâtrage, qui était lautre principale mission de la municipalité, est inscrit aux abonnés absents depuis des lustres. Le travail « approximatif » de certaines entreprises et laugmentation effrénée du trafic et du parc automobile ont fait le reste. Catastrophique, la situation contraint nombre chauffeurs de taxi à zapper certaines zones de Sétif. « En faisant la sourde oreille, les responsables concernés mettent à mal les caisses du trésor public prenant en charge, faut-il le rappeler, la lourde facture des pièces de rechange comme les amortisseurs, les plaques de freins et les pneumatiques, achetés en devises fortes », soulignent, non sans colère, des automobilistes tancés les frais inhérents aux pannes, causées par des routes gondolées et vallonnées de partout. Exposée au wali de Sétif, il y de cela des mois, la rénovation du réseau routier du centre-ville est une nouvelle fois « prisonnière » des procédures administratives et de labsence de coordination entre les différents intervenants, Assemblée Populaire Communale (APC), Algérienne Des Eaux (ADE), Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) et Algérie Télécom, brandissant à chaque réunion la fameuse réplique : « Ce nest pas moi monsieur, cest lautre ». En jetant la balle à lautre, les responsables concernés accentuent non seulement les désagréments de la population, sexpliquant mal lapproche des uns et des autres, mais gonflent lardoise dune opération faisant du surplace. Non lancés durant la période estivale, les travaux se font désirer. Au grand dam des usagers de la route, notamment des habitués du centre-ville tombant en décrépitude. Mieux encore, lamélioration urbaine de la cité des mille logements, qui a fait couler beaucoup dencre et de salive, patine. Attendue depuis la nuit des temps, celle de la cité des 450 logements APC/CNEP (Caisse Nationale dEpargne et de Prévoyance, ndlr) où le citoyen est quotidiennement agressé par un environnement hostile est lexemple type de la « programmation théorique » dune assemblée populaire communale narrivant toujours pas à honorer les engagements pris. Pointé du doigt à moult reprises, cet autre point noir ternissant limage de lantique Sitifis butte sur une fin de non-recevoir ne disant pas son nom.

A. Bendahmane

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