L’Algérien, est-il vraiment sous-alimenté ? En termes plus clairs, il ne mange pas assez de protéines et de calories. Un constat sans appel dressé par Djamel Eddine Mekhanecha, enseignant à l’Institut National de la Nutrition, de l’Alimentation et des Technologies Agro-alimentaires (INAATA) de Constantine, lors de son dernier passage à la radio régionale. Selon ce chercheur, de nombreux facteurs sont derrière cette situation : une publicité anarchique vantant le fastfood, un mode de consommation dévastateur, un pouvoir d’achat au rabais qui ne favorise malheureusement pas une nourriture saine et de qualité, entre autres. Triste est de constater que l’Algérien ne mange pas assez de poissons, en particulier, laisse-t-il entendre. Et il ne consomme pas également, explique-t-il, assez de fruits, dont l’utilité pour le corps humain n’est plus à démontrer. Les mauvaises habitudes alimentaires sont aussi à l’origine de ce bilan négatif et inquiétant auquel adhèrent de nombreux spécialistes. Ces derniers appellent aujourd’hui à un régime alimentaire sain et équilibré afin d’éviter certaines maladies liées à la malnutrition et de développer, par voie de conséquence, son système immunitaire, notamment pour les enfants. Et de déplorer, à ce propos, les repas servis aux élèves par les cantines scolaires. Il est à signaler, dans ce sillage, qu’une bonne nutrition est synonyme d’une bonne santé, s’accordent-ils à dire. D’où l’importance de la sécurité alimentaire à laquelle ce nutritionniste appelle. Ceci est aussi important que la sécurité énergétique et politique d’un pays, estime-t-il. Et d’appeler, en substance, à l’organisation de journées de sensibilisation sur cette thématique, initiées au profit des écoliers et du public en général. La sécurité alimentaire est l’affaire de tout le monde, lance-t-il.
M. Kherrab
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