Des citoyens de la cité Gahdour Tahar de Guelma, appelée communément « El-Batni », réclament une opération d’aménagement urbain. Il s’agit des résidents d’une vingtaine de bâtiments, numérotés de 33 à 51, qui auraient été marginalisés, voire délaissés par les responsables locaux, pour des raisons inexpliquées. Un sentiment d’injustice a été ressenti par ces riverains qui souhaitent, à juste titre, évoluer dans un espace sain et agréable. Ammi Kaddour, un solide gaillard, retraité d’une société nationale, s’est rapproché de L’Est Républicain pour déverser sa colère et sa rancune : « Est-il logique de tolérer cette situation ? Nous faisons partie d’un site livré à lui-même, à savoir terrains vagues boueux en cas de pluies, rues et trottoirs en mauvais état, accès difficile aux immeubles à cause des ordures hétéroclites et de la boue, absence d’espaces verts, d’aires de jeux et de terrains de sports ! Nous sommes des citoyens à part entière et nous demandons les mêmes avantages accordés aux habitants de l’autre secteur de la cité. J’ai soulevé ce problème depuis des années et aucun écho n’est parvenu pour nous tranquilliser ». D’autres voisins d’Ammi Kaddour confirment ce triste constat qui les démoralise. La cité « El-Batni », qui abrite plus d’une cinquantaine de bâtiments collectifs, de quatre étages chacun, a été réceptionnée au début des années 1980, à la grande satisfaction d’un millier de familles qui logeaient dans des conditions précaires. Implantée sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya sur un vaste terrain vague et sur l’ancien marché aux bestiaux, elle suscite la fierté des autochtones, qui ont bénéficié de spacieux appartements, dotés de toutes les commodités. Dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie, les autorités locales avaient piloté des projets sectoriels, en allouant des enveloppes financières aux entreprises ayant décroché les marchés. Dans ce contexte, cette cité avait été ciblée, puisque certaines rues ont été bitumées, des trottoirs ont été refaits, les abords des immeubles ont été cimentés ou goudronnés, des espaces verts et des aires de jeux ont été créés. D’autre part, un théâtre de verdure, des terrains de sport de proximité et un éclairage public LED ont été concrétisés ces dernières années. Cependant, une vingtaine de bâtiment se trouvent toujours dans une situation déplorable. Nos interlocuteurs saisissent notre journal pour lancer un appel pressant à la wali de Guelma, qui est leur ultime recours pour être rétablis dans leurs droits légitimes.
Hamid Baali
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