Grosse prise de Prégabaline à El Oued. Une nouvelle tentative d’introduction de près de 450 000 comprimés de psychotropes du type appelé Prégabaline a été mise en échec par les services de sécurité. Un détachement de l’ANP en combinaison avec la gendarmerie nationale en soutien à des éléments des douanes ont arrêté lors de cette opération un individu armé d’une kalachnikov ! Mais d’où proviennent ces quantités industrielles que les narcotrafiquants tentent d’écouler en Algérie ? De la Lybie sans aucun doute. « Plus de 90% des psychotropes saisis durant ces trois dernières années proviennent de la Lybie », avait affirmé, il y’a quatre mois, un commissaire divisionnaire et chef de service de recherche et d’analyse criminelle au niveau de la direction de la police judiciaire. Dans une interview accordé au quotidien El Watan, avait évoqué une opération qui s’est soldée le mois de mars par la saisie de plus d’un (1) million de comprimés Prégabaline ; indiquant que cela a permis de « découvrir que ces comprimés ont été fabriqués dans un laboratoire clandestin au Niger et acheminés vers l’Algérie ». Le haut gradé de la DGSN avait insisté sur le fait que la Libye « est devenue un point de chute de ce type de psychotropes ». « Ils sont importés par des laboratoires libyens, de l’Inde, qui est le premier producteur de générique. Une fois dans les ports, la Prégabaline est prise en charge par des réseaux d’acheminement vers l’Algérie, mais aussi la Tunisie et l’Egypte », a-t-il dit, ajoutant que les laboratoires de la DGSN « ont décelé des mélanges incroyables, comme par exemple, la «tchoutchna», de l’héroïne de très mauvaise qualité, coupée avec du kérosène ». « Ce fléau ne peut pas être uniquement l’affaire des services de sécurité mais de toute la société, à commencer par la famille, les écoles, les universités, les comités de quartier, les spécialistes de la santé etc. », avait-il alerté. Le 24 mars dernier, la DGSN avait mis en ligne un reportage montrant une des plus importantes saisies de psychotropes par le service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, qui vient ainsi de déjouer une énième tentative d’inonder l’Algérie d’une importante quantité de substances psychotropes provenant d’ « un pays voisin », et qui devrait transiter par Tamanrasset avant d’être acheminée vers Alger. Une prise de 1 600 000 capsules de Prégabaline d’une valeur estimée à 100 milliards de centimes : un argent fou que les membres du réseau devraient collecter suivant un plan établi par celui qui a mis en place toute l’opération, un trafiquant notoire en état de fuite en France, faisant l’objet de 5 mandats d’arrêts internationaux. En Février, la section territoriale de la gendarmerie nationale de Rebbah dans la wilaya d’El Oued avait réussi à mettre en échec l’introduction de 420 000 comprimés de type Prégabaline. Selon un bilan publié par la DGSN, une quantité de plus de 7 millions de comprimés psychotropes a été saisie durant l’année 2022 contre 3 millions en 2021.
Mohamed Mebarki
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