Les services médicaux spécialisés du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Dr. Benbadis de Constantine ont enregistré deux cas de botulisme d’origine alimentaire. Il s’agit d’une femme et de son enfant ayant consommé du thon en conserve. La doctoresse Naziha Atoui, conférencière en épidémiologie et en médecine préventive au CHU, a indiqué : « Les deux cas ont consommé du thon en conserve de deux marques différentes ainsi que du camembert ». Et d’ajouter : « La famille, composée de cinq à sept personnes, a partagé le même repas. Dix heures plus tard, les premiers symptômes ont commencé à apparaître, sachant que la période d’incubation du microbe se situe entre quatre heures et dix jours ». La même source a affirmé que dès que l’alerte a été donnée, les procédures de l’enquête épidémiologique en vigueur dans ce genre de situation ont été immédiatement déclenchées. Et d’ajouter que des prélèvements de sang des deux sujets ont été effectués, ainsi que des échantillons du thon et du camembert. Ces échantillons ont ensuite été envoyés vers le laboratoire central pour des analyses visant à confirmer la contamination des deux cas suspectés. Il convient de noter que ces derniers représentent la troisième alerte de ce type donnée depuis l’année 1989. En effet, la doctoresse Naziha Atoui rappelle que cette année-là, les services de santé avaient enregistré des cas d’intoxication suite à la consommation de cachir (un saucisson traditionnel algérien préparé principalement à base de bœuf, ndlr), ce qui avait entraîné le botulisme touchant plus de 244 personnes, dont seize décès. En 2012, une autre personne avait également été signalée. Il s’agit d’une femme qui avait été exposée à un gaz dégagé lors de l’ouverture d’une boîte de Harissa de fabrication tunisienne. Notons que la maladie du botulisme se caractérise par des symptômes neurologiques ainsi que des troubles visuels. Le danger réside dans la paralysie des muscles responsables de la respiration.
Rafik S.
Partager :