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Jijel  : 143 kilos de viande de volaille saisis à El Aouana

Les agents de répression des fraudes, affiliés à la direction du Commerce et de la Promotion des Exportations de la wilaya de Jijel, ont réussi hier, samedi 12 août, à saisir une quantité estimée à 143 kilos de poulet sans certificat d’abattage ni de vétérinaire, dans trois restaurants de la ville d’El Aouana, située à 21 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Jijel. Les quantités saisies ont été acheminées vers le zoo d’El Aouana et toutes les mesures légales applicables ont été prises contre les commerçants contrevenants. Pour rappel, les points de vente de poulets vivants sur les accotements et dans d’autres villages, ainsi que les points d’abattage clandestin et de vente de poulets, pullulent. Étant donné que cette viande est un produit de large consommation, sa commercialisation suscite la convoitise de certaines personnes qui se sont improvisées volaillers. Ces derniers ont aménagé des points de vente de cette viande, très prisée par les ménages et les restaurateurs, le long des routes et dans les marchés de Jijel. Comme l’abattage de cette volaille est clandestin, il se fait alors en ignorant toutes les conditions d’hygiène requises. Sans un contrôle vétérinaire préalable, les poulets sont abattus par les « volaillers » à la demande des clients, dans des conditions insalubres. Du moment de l’abattage jusqu’à la vente, le poulet subit une multitude d’entorses à l’hygiène, telles que le rinçage dans une eau puante et insalubre, le plumage dans des machines rouillées et dégoulinantes de sang, ainsi que l’éviscération qui propage tous les germes. Ainsi, les poulets sont commercialisés dans de telles conditions par des marchands, mettant en péril la santé des consommateurs qui sont de moins en moins informés et qui sont peut-être même contraints de se rabattre sur ces points d’abattage clandestin de poulets en raison de la chute du pouvoir d’achat. Les chefs de famille et les commerçants sont ainsi poussés à acheter une viande à haut risque pour leur santé et celle de leur famille, étant donné qu’elle est moins chère que celle vendue dans les commerces de volailles réglementaires.

M. BOUCHAMA

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