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Locomotive

Quand la locomotive du développement s’ébranlera, la voie de la relance sera  assurément  balisée. Inscrite dans cette perspective, la visite qu’a effectuée, hier, le Premier ministre Aïmen Benabderrahmane, dans le triangle Annaba –Guelma-El Tarf revêt une importance  majeure.  Le développent  de  projets d’infrastructures de base étant une condition sine qua non de la relance de la machine économique et du développement global escomptés par la stratégie  nationale de relance définie dans la politique prônée par Tebboune et dont  l’actuel gouvernement en fait une priorité de son plan d’action. L’impact des projets de modernisation et de dédoublement de la ligne ferroviaire, le dessalement d’eau de mer et l’exploitation du dernier tronçon de l’autoroute Est-Ouest sur toute la région -Est, n’est pas à démontrer. Ces projets  qui ne sont pas de moindre taille redonneraient à la région, tributaire si l’on est, du sort du réseau industriel qu’elle abrite,  une autre chance d’avoir de cité et de remplir la mission qui lui était assignée par  la politique industrielle empruntée dès les premières années de l’indépendance.  Les grands complexes –El Hadjar et  Asmidal –pour ne citer que ces deux symboles de l’industrie nationale, demeurent viables,  grands pourvoyeurs d’emploi et évidemment créateurs de richesses. Pour peu que l’accompagnement de l’Etat suive.  Aujourd’hui il, est un secret de polichinelle, que le complexe sidérurgique a été réduit à une coquille vide , par le fait d’une mauvaise gestion caractérisée notamment avec la complicité de l’Issaba qui a tout fait pour le brader  dans ce qu’on a appelé une action de privatisation fructueuse. C’est pourquoi le Premier ministre en appelle aux travailleurs à rendre au complexe son statut d’antan.  Au-delà des impératifs économiques qui militent pour la réhabilitation de la sidérurgie nationale et le développement du futur complexe minier, il y a les retombées sociales induites par ces géants de l’industrie  ainsi que par les activités générées par l’autoroute et le chemin de fer. C’est dans ce registre qu’il faut intégrer la déclaration du Premier ministre : “Nous entendons, à travers ce projet, parvenir à une exploitation optimale  des richesses dont regorge notre pays, d’où l’impératif d’infrastructures  pour accompagner cette exploitation” et de que l’autoroute “est un levier de l’économie et nous œuvrons, à la faveur d’une approche économique, à opérer le développement et à réaliser le désenclavement”.  Ceci pour réaffirmer le principe selon lequel le citoyen reste la finalité de toute politique de développement conformément aux engagements du président Tebboune.

Saïd Lamari

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