Devant les difficultés qu’ils éprouvent pour faire la liaison avec le chef-lieu de la wilaya, les habitants de la cité de Bekira, dans la commune de Hamma-Bouziane, en sont arrivés à demander aux autorités locales la réalisation d’une station de taxis desservant leur quartier jusqu’au centre du chef-lieu de wilaya, notamment pour les deux destinations qui revêtent de l’importance à leurs yeux, à savoir la gare routière Zaamouche de Bab El Kantara et le centre de la ville des ponts suspendus. « Nous rencontrons quotidiennement de sérieuses difficultés de transport pour rejoindre nos lieux de travail », nous ont confié des fonctionnaires et des ouvriers exerçant dans les administrations, les sociétés et les entreprises du chef-lieu de la wilaya. En effet, nos interlocuteurs nous ont expliqué que leurs difficultés sont évidentes. Malgré l’existence de bus de transport urbain assurant la liaison entre leur cité et la gare routière mentionnée, leur problème demeure entier. En effet, ces bus vont et viennent le plus souvent bondés de monde. De plus, ils prennent énormément de temps dans les stations et pendant le trajet. Cela entraîne des retards fréquents sur les lieux de travail ou dans les établissements scolaires auxquels ils sont affiliés. De plus, ils font face à une grande difficulté avec les taxis en raison de la forte demande aux heures de pointe et des pratiques de fraude. « En considérant tout cela, nous estimons que la création d’une station de taxis dans la cité et l’affectation d’un nombre suffisant de véhicules pour ce service pourraient potentiellement alléger nos souffrances dans ce domaine », ont conclu les plaignants. Nous avons tenté hier, samedi 12 août, de joindre les responsables de la direction du Transport pour avoir leur avis sur cette question, en vain. Cette administration est fermée en raison du congé hebdomadaire. Rappelons, toutefois, que ce problème n’est pas nouveau. En effet, il a déjà été soulevé auparavant par des citoyens d’un autre quartier périphérique de l’agglomération constantinoise. À cet effet, la réponse fournie par la direction du Transport avait été que ses services s’efforcent régulièrement de trouver des solutions adéquates aux problèmes de déficit en moyens de transport. Ils avaient signalé, entre autres, les difficultés rencontrées aussi bien dans la disponibilité en moyens humains que dans la formation de ces derniers pour le métier de transport public. Ils avaient également souligné le manque d’enthousiasme affiché par les investisseurs privés pour certaines lignes jugées non rentables, ce qui contribue au maintien du déficit de transport pour les destinations périphériques, malheureusement toujours d’actualité.
A. Mallem
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