Ouvert au public il y a un an exactement, le nouveau parc urbain de Souk-Ahras a définitivement trouvé sa place au cœur du quartier de DjenaneEttafah, dans la périphérie ouest de la ville de Souk-Ahras. Créée à l’origine pour compenser l’absence cruelle d’espaces récréatifs au sein de cette agglomération de plus de 250.000 âmes et qui ne cesse de s’agrandir, cédant lot après lot son tissu au béton, l’immense esplanade a finalement séduit les familles qui la fréquentent assidûment, de jour comme de nuit, depuis son ouverture. Véritable poumon vert de la ville frontalière, le nouveau parc urbain se décline, en effet, cet été, comme un lieu de convivialité et de partage pour la population qui n’avait jusque-là aucun moyen d’évasion. Tout le monde, ici, se souvient de ces centaines d’habitants des quartiers du centre-ville et des cités périphériques, fuyant chaque soir d’été leurs logements pour se rejoindre sur les abords de la route nationale 16, en quête d’un peu de fraîcheur. Une tradition qui n’était pas sans risque, sachant que ces échappées nocturnes vers des endroits non sécurisés peuvent être propices à des maltraitances, voire des agressions, par des inconnus. Aujourd’hui, nul besoin de s’exposer à de tels errements, puisque les Souk-Ahrassiens disposent désormais d’un site de promenade et d’activités de cinq hectares, aménagé de telle sorte qu’ils peuvent sortir de jour comme de nuit pour prendre un bol d’air, avec leurs femmes et leurs enfants, sans danger aucun. Conçu comme un projet responsable par le bureau d’études Houari Bouacha, cet espace s’articule autour d’un large jardin, encadré d’allées pour flâner et faire une pause. Il est même loisible de s’attabler à l’un ou l’autre des petits commerces, fastfoods, pizzerias et glaciers qui y ont été ouverts. Les bosquets arborés aux essences mixtes viennent compléter le décor, constituant des réservoirs de fraîcheur en période estivale. Les enfants peuvent, quant à eux, profiter à loisir d’un ensemble d’équipements, manèges, toboggans et balançoires, sinon de l’animation ludique qui a été confiée à un groupe de jeunes artistes locaux. « Ces places et espaces rassemblent différents usages et ambiances et favorisent les temps de pause, de rencontres et de loisirs. Ils donnent la part belle à la nature et aux loisirs, que ce soit par le biais d’animations temporaires, d’aménagements paysagers ou de mobiliers urbains spécifiques, et ce, pour tous les usagers », explique Houari Bouacha. Cet architecte, qui n’en est pas à sa première expérience dans le domaine de l’aménagement urbain, confie que le souci du bureau d’études a été de transformer ce qui n’était qu’un terrain vague, qui non seulement enlaidissait l’une des entrées principales de la ville, mais était en plus devenu un lieu mal famé fréquenté par des ivrognes et des drogués, au grand dam des riverains.
- Allia
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